Le Journal de Quebec

Montréal dans le coeur de Federer

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm fdavid.rouleauw@quebecorme­dia.com Blessé au bras gauche, le Luxembourg­eois Gilles Muller, tombeur de Rafael Nadal à Wimbledon, a déclaré forfait.

Même s’il a souvent fait l’impasse sur la Coupe Rogers, Montréal aura toujours une place de choix dans le coeur de Roger Federer.

Le Suisse de 35 ans n’y a évidemment pas connu les plus grands moments de sa glorieuse carrière, mais il en retient de précieux souvenirs.

C’est dans la métropole qu’il a fait son premier voyage en famille. Ses filles jumelles, Mila Rose et Charlene Riva, venaient tout juste de voir le jour avant qu’il ne débarque au Québec, en 2009. Il avait plié bagage en quarts de finale.

« C’était mon passage le plus important. Elles avaient à peine deux semaines. C’était notre premier voyage. Nous venions tout juste de recevoir leur passeport », s’est remémoré Federer en conférence de presse après son entraîneme­nt hier.

« Je me souviens que nous avions vécu des moments incroyable­s. J’essayais de jouer mon rôle de père pour la première fois. C’était complèteme­nt le chaos, mais de façon positive. Montréal sera toujours spécial pour moi.

« Cette année, je suis venu sans ma famille, je serai donc plus tranquille, a continué le champion des éditions 2004 et 2006, à Toronto. Je vais essayer de me concentrer sur mon jeu, me reposer et bien dormir avant de les revoir la semaine prochaine. »

Federer et sa femme, Miroslava, sont de jeunes parents. Ils ont deux paires de jumeaux. Myla Rose et Charlene Riva viennent de fêter leurs huit ans tandis que Lennart et Leo sont âgés de trois ans.

ENDROIT DE PRÉDILECTI­ON

Mis à part le All England Club de Wimbledon à Londres où il se sent comme à la maison, le vainqueur de 93 titres en carrière estime que Montréal est le plus bel endroit dans le circuit de L’ATP. Il avait fait cette déclaratio­n à l’occasion du Masters de Rome en 2015. Deux ans plus tard, à son quatrième passage, il maintient ses propos.

« Je vois que ce tournoi a une âme. Le court central a une âme, parce que le stade est là depuis longtemps. J’adore ça. Le fait qu’il ne soit pas symétrique le rend unique, parce que les autres sont soit de forme carrée ou ovale. Celui-ci a un cachet unique. Il y a toujours une bonne foule.

« Avec les sessions en journée et en soirée, c’est génial, a-t-il ajouté. On sent l’énergie en ville. Les amateurs sont excités que le tennis soit de retour. Ils ont un seul tournoi par année. Ils en profitent. Je me sens bien sur le court central. J’espère donc y rester un bon bout de temps. »

UN DUEL CONTRE NADAL ?

En 2007, Federer avait atteint la finale sans l’emporter devant Novak Djokovic. Cette fois, les partisans salivent déjà à l’idée d’assister à une finale l’opposant à la première tête de série, Rafael Nadal.

« Si on regarde le tableau, si tout se passe bien, on se retrouvera en finale. Mais je n’ai jamais gagné ici. Ce n’est jamais facile d’entrer au Canada dans la saison de surface dure après Wimbledon. Ça semble peut-être un peu plus simple cette année parce qu’il n’y a pas Novak (Djokovic), Stan (Wawrinka), Cilic et Murray, mais il reste quand même de très bons joueurs très tôt dans le tournoi, a prévenu Federer en ralentissa­nt les ardeurs de plusieurs admirateur­s. Je me suis entraîné aujourd’hui (hier) et samedi, il y a eu un vent impossible. Je n’ai pas encore trouvé mon rythme. On verra ce que ça donnera mercredi quand je sauterai sur le terrain. En tout cas, je me réjouis d’être là, d’être en bonne santé. Je ne peux que contrôler ma partie du tableau, pas ce que fait Rafa. »

Ayant confirmé sa présence tardivemen­t afin de garder toutes ses options ouvertes avant les Internatio­naux des États-unis, sa quête d’un premier titre en sol montréalai­s le motive au plus haut point. Il fera son entrée mercredi après-midi face à l’un des Canadiens Vasek Pospisil ou Peter Polansky.

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