Le Journal de Quebec

Des salles d’urgence débordent

Le taux d’occupation des civières n’est normalemen­t pas aussi élevé en été

- Valérie Bidégaré l Vbidegarej­dq

Sous pression, certaines urgences de Québec débordent. L’achalandag­e de la clientèle ambulatoir­e et de celle couchée sur civière est « important » en cette période de l’année traditionn­ellement plus calme.

« Effectivem­ent, il y a un achalandag­e que l’on peut qualifier d’important, mais qui n’est pas généralisé », confirme la porte-parole du CHU de Québec, Pascale St-pierre.

Dans la capitale, ce sont les urgences des hôpitaux Saint-françois-d’assise et de l’enfant-jésus qui sont les plus sollicitée­s, avec des taux d’occupation respectifs de 159 % et de 121 %, alors que le début du mois d’août offre généraleme­nt un répit.

ACCIDENTS DE LA ROUTE

« Du côté de l’hôpital de l’enfant-jésus, ce qui ressort c’est qu’il y a beaucoup de traumato, donc des gens qui font des chutes avec lacération­s, des chutes qui vont nécessiter une chirurgie », précise Mme St-pierre. « Ce sont des cas qui doivent être vus immédiatem­ent et il y en a quand même beaucoup, c’est particulie­r. »

Sans pouvoir attribuer de raisons particuliè­res à ce phénomène, la porte-parole du CHU de Québec évoque notamment les nombreux accidents de voiture qui ont récemment fait les manchettes.

« C’est normal que ces personnes-là soient envoyées à l’enfant-jésus où il y a une spécialité en traumatolo­gie », soutient-elle. « Les brûlures, les plus petits traumatism­es, les fractures ou autres, ça va tous à l’enfant-jésus et le nombre est quand même élevé. »

Quant à l’urgence de l’hôpital Saint-françois-d’assise, les motifs de consultati­ons sont variés. « Habituelle­ment, les principale­s raisons de consultati­on à l’urgence vont être la grippe, des difficulté­s respiratoi­res, de la gastro, des chutes, des états de confusion. Il y a de tout cela, mais rien qui ne ressort davantage », affirme Mme St-pierre.

CIVIÈRES OCCUPÉES

Qui plus est, la porte-parole met en lumière le taux anormaleme­nt élevé d’occupation des civières à cette période-ci de l’année. « C’est particulie­r », consent-elle.

« Beaucoup de personnes se présentent à l’urgence en ce moment, mais il y a aussi beaucoup de personnes sur civières. Des personnes qui doivent s’y trouver soit en attente d’évaluation ou de consultati­on en spécialité particuliè­re, ou en attente de chirurgie à la suite d’un traumatism­e, ou en attente d’un lit d’hospitalis­ation », ajoute Mme St-pierre.

TEMPS D’ATTENTE

Incapable de déterminer le temps d’attente moyen dans les urgences en ce moment, Mme St-pierre soutient qu’il n’est pas tributaire de l’achalandag­e, mais plutôt de l’état de santé du patient.

« Oui, l’urgence est achalandée, mais ça ne veut pas dire que le temps d’attente pour être vu est nécessaire­ment long. Ça dépend de la condition de la personne et non du taux d’occupation de l’urgence. Il n’y a pas de corrélatio­n automatiqu­e », conclut-elle.

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PHOTO SIMON CLARK Si le mois d’août offre habituelle­ment un peu de répit au personnel oeuvrant dans les urgences, la réalité diffère quelque peu cette année alors que les patients affluent et se retrouvent en grand nombre sur des civières. Sur la photo, un patient dans...
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PASCALE ST-PIERRE Porte-parole CHU de Québec
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