Manne d’argent public pour huit églises de Québec
En additionnant les montants annoncés, ce sont 30 M$ qui seront investis lors de la prochaine décennie
À la demande du maire Labeaume, le gouvernement du Québec investira 15 M$ sur 10 ans, soit autant que la Ville de Québec, dans la préservation de huit églises de la région triées sur le volet.
Il ne s’agit toutefois que d’une intention gouvernementale, puisque les premiers dollars annoncés par le gouvernement Couillard ne seront pas décaissés avant 2018, une année électorale.
« On ne le fait pas pour des considérations religieuses, ça, je veux être clair là-dessus, a insisté le ministre de la Culture, Luc Fortin. On le fait parce qu’on a un devoir de mémoire à l’égard de notre histoire. »
De passage dans le quartier Limoilou pour une deuxième journée consécutive, le ministre Fortin en a profité pour féliciter l’administration Labeaume qui, en septembre dernier, s’est engagée dans la sauvegarde d’églises situées sur son territoire.
« À travers le Québec, ce ne sont pas toutes les municipalités qui le font, malheureusement », a souligné le ministre Fortin. En combinant les sommes promises par la Ville de Québec et maintenant par le gouvernement du Québec, ce sont 30 M$ qui seront investis au cours des 10 prochaines années dans les huit églises priorisées par la Ville, avec l’aide du diocèse de Québec.
Il s’agit de : la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, l’église Saint-jean-baptiste, la cathédrale anglicane Holy Trinity, l’église Saint-charles-borromée (Charlesbourg), l’église de la Nativité (Beauport), l’église Saint-roch, l’église Saint-sauveur et l’église Saint-charles de Limoilou.
« C’EST BEAUCOUP, HUIT ÉGLISES »
Selon la conseillère municipale Julie Lemieux, on retrouve, sur le territoire de la Ville de Québec, environ une soixantaine d’églises. Mais toutes ne sont pas nécessairement des « joyaux ».
« C’est beaucoup, huit églises. […] On ne veut pas s’éparpiller, puis commencer à financer des travaux dans toutes les églises du territoire. On cible celles qui ont vraiment une valeur patrimoniale très élevée, qui sont des bijoux patrimoniaux », a expliqué la vice-présidente du comité exécutif et responsable de la culture et du patrimoine à la Ville de Québec.