Condamné à deux ans de pénitencier
Crimes à caractère sexuel commis sur des adolescentes
Un homme de Sherbrooke a été condamné à purger une peine de détention de deux ans pour avoir commis de multiples infractions à caractère sexuel contre deux jeunes victimes âgées de douze et treize ans.
Le teint basané, les cheveux relevés sur la tête, Pierre-emannuel Monast s’est présenté au palais de justice de Québec, hier, affublé d’un énorme sac à dos.
L’homme de 28 ans, arrêté en 2015 pour des gestes commis entre les années 2011 et 2014, savait toutefois qu’il n’aurait pas de passe-droit et que la prison l’attendait.
SUGGESTION COMMUNE
De façon commune, le procureur aux poursuites criminelles et pénales Me Michel Bérubé et l’avocat de la défense Me Frédéric Rousseau ont suggéré au juge Sébastien Proulx une peine de deux ans de détention assortie d’une probation de trois ans à laquelle un suivi de deux ans a été greffé.
En 2013, Monast avait fait la connaissance de deux jeunes adolescentes alors en fugue d’un centre jeunesse.
Alors que l’une des deux jeunes filles était mal en point à la suite d’une consommation excessive d’alcool, Monast a sommé la plus jeune « de le crosser » parce que sans cela, il « n’aiderait pas son amie » intoxiquée par l’alcool.
Gênée de cette « mésaventure », la jeune fille avait gardé le secret pour elle, ne le révélant que quelques mois plus tard à son intervenante.
Les policiers du Service de police de la Ville de Québec avaient alors procédé à l’arrestation du Sherbrookois qui, en plus d’admettre les faits, a avoué avoir eu des conversations à caractère sexuel avec une fillette de l’abitibi, et ce, depuis plusieurs mois.
La jeune fille lui avait d’ailleurs envoyé des photos intimes d’elle et avait eu des conversations pour le moins troublantes.
À une occasion, il lui a dit que, si un jour « ils se mariaient ensemble et qu’ils avaient une fille, il pourrait la toucher quand elle aurait 11 ans ». Il lui avait également demandé si elle serait choquée si, un jour, il la frappait.
Un jour, alors qu’elle refusait de lui envoyer de nouvelles photos, il l’a menacée de lui « casser la gueule et de la baiser » et de faire la même chose à sa petite soeur.
AUCUNE EXCUSE VALABLE
« Vous n’avez pas eu la vie facile… Familles d’accueil, intimidation, fréquentation toxique. Ça peut donner certaines explications, mais ce n’est pas excusable », a mentionné le magistrat en rappelant à l’accusé que pareils gestes n’étaient pas « admissibles dans notre société ».
« Je comprends la situation dans laquelle je suis, mais je dis, encore aujourd’hui, que mes intentions n’étaient pas criminelles et que je n’ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit », a ajouté Monast avant de partir pour la détention.