Certains jeux vidéo nocifs pour le cerveau
Une étude établit un lien entre les jeux de tir et l’atrophie de l’hippocampe
AGENCE QMI | Certains types de jeux vidéo, et plus précisément, les jeux de tir à la première personne, endommageraient le cerveau, selon une étude du Centre de recherche en neuropsychologie et cognition de Montréal.
« Notre étude a permis de constater qu’il y avait une atrophie d’une partie du cerveau, qui s’appelle l’hippocampe, chez 85 % des joueurs, mais ce n’est pas pour tous les jeux », a expliqué en entrevue Véronique Bohbot, chercheuse à l’institut Douglas et à l’université Mcgill.
Les jeux d’action, particulièrement ceux de tir à la première personne, comme Call of Duty, Doom, Quake et plusieurs autres, vont stimuler une partie du cerveau qu’on appelle les noyaux caudés au détriment de l’hippocampe.
L’hippocampe est une partie du cerveau impliquée dans les déplacements dans l’environnement, la mémoire en générale, et la mémoire des événements.
PLUSIEURS MALADIES
« Beaucoup d’études ont montré que lorsqu’il y a une atrophie de l’hippocampe, cela est un facteur de risque pour plu- sieurs maladies neurologiques et psychologiques. On parle de la dépression, la schizophrénie, ou même la maladie d’alzheimer », a indiqué Mme Bohbot en entrevue à 100 % Nouvelles.
Les gens qui ont un hippocampe plus petit sont plus à risque d’avoir un diagnostic de maladie d’alzheimer, notamment. « En plus, les patients qui ont la maladie d’alzheimer ont de plus gros noyaux caudés, cette même structure observée chez les gens qui jouent à des jeux de tir à la première personne », a ajouté la chercheuse.
Les individus observés jouaient en moyenne 1 heure par jour.