Le Journal de Quebec

LA NOUVELLE COQUELUCHE

Shapovalov soulève la foule et atteint le 2e tour

- BENOÎT RIOUX

Ça devait être Félix AugerAlias­sime, mais c’est un autre jeune Canadien, Denis Shapovalov, qui s’est chargé du spectacle, hier après-midi sur le court central du Stade Uniprix.

Au grand plaisir de la foule et des organisate­urs, Shapovalov a franchi le premier tour de la Coupe Rogers.

Le jeune homme de 18 ans, qui avait profité d’un laissez-passer pour le tableau principal, a sauvé quatre balles de match pour mieux soulever les partisans par la suite. Il l’a au bout du compte emporté en trois manches de 4-6, 7-6 (8) et 6-4 contre le Brésilien Rogerio Dutra Silva, 64e au classement de L’ATP.

« Je ne pense pas que j’aurais gagné ce match sans la foule, a commenté Shapovalov, 143e au monde, en conférence de presse. Je n’avais jamais été dans une ambiance aussi vivante et intense. »

UNE AUTRE RAISON DE CÉLÉBRER

Avant qu’une blessure au poignet gauche subie par Auger-aliassime ne vienne chambouler les plans le mois dernier, c’est l’espoir québécois qui devait, au départ, être la tête d’affiche du programme en ce mardi 8 août. Il aurait du même coup souligné son 17e anniversai­re de naissance.

Shapovalov aura finalement fourni une autre raison de célébrer. Le tenace Canadien a donc sauvé le match quatre fois, au bris d’égalité de la deuxième manche, prolongean­t ainsi la rencontre.

Encouragé par les spectateur­s, Shapovalov s’était déjà épargné d’un bris six fois en autant de tentatives plus tôt dans cette deuxième manche.

« Dans un sens, mentalemen­t parlant, ç’a été une très bonne victoire pour moi, a estimé Shapovalov. J’ai connu certaines difficulté­s avec mon jeu lors des deux premiers sets, dont avec mon service. Je suis resté fort mentalemen­t.

« Pour les balles de match, je ne veux pas changer mon style de jeu ou ma façon de jouer dans de tels moments, a-t-il poursuivi. J’ai maintenant un peu d’expérience. J’ai aussi bien fait dans les dernières semaines et c’est bon pour ma confiance et à croire en moi. »

UN BRIS DÉCISIF

Profitant d’une lancée, le Canadien a enchaîné en brisant le service du Brésilien au septième jeu de la troisième manche. C’est ce qui aura fait la différence.

« J’ai toujours pensé que je pouvais gagner, a indiqué Shapovalov. Je n’ai jamais cessé d’y croire. »

À la première manche, le jeune Canadien avait lui-même obtenu un bris en trois occasions. Le Brésilien lui avait toutefois volé le service deux fois.

CONTRE UNE IDOLE DE JEUNESSE

À son prochain match, au deuxième tour, Shapovalov sera confronté à l’argentin Juan Martin del Potro, 31e au monde et tombeur de l’américain John Isner lundi soir.

Interrogé sur ce qu’il devra faire pour vaincre son prochain adversaire, Shapovalov ne pouvait répondre plus simplement.

« Je devrai très bien jouer », a-t-il convenu en riant avant d’avouer qu’il admire l’argentin depuis sa tendre enfance.

Fait inusité, Shapovalov n’avait que 10 ans quand del Potro a remporté les Internatio­naux des États-unis, en 2009.

Le Canadien avait aussi franchi la première ronde de la Coupe Rogers, en 2016 à Toronto. Shapovalov avait alors vaincu l’australien Nick Kyrgios avant de perdre au deuxième tour contre le Bulgare Grigor Dimitrov.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada