Un dernier adieu à l’ex-ministre
Les funérailles de Jacques Daoust ont été célébrées dans l’église où il avait épousé sa femme à Saint-basile-le-grand
Les proches, amis et collègues de l’ancien ministre libéral Jacques Daoust, décédé subitement au début du mois, se souviendront de lui pour son intelligence, sa dévotion et son côté blagueur.
« Je vais toujours me souvenir du sens de l’humour de mon père, de sa rigueur et de son amour pour le développement économique du Québec », a dit au Journal l’un des fils du défunt, Sébastien Daoust, après la cérémonie funéraire hier matin.
L’ex-ministre du gouvernement de Philippe Couillard est décédé le 3 août à l’âge de 69 ans, une semaine après avoir été victime d’un accident cardiovasculaire. Il laisse dans le deuil sa femme, ses deux garçons ainsi que ses deux petits-enfants.
Une centaine des personnes sont venues lui offrir un dernier adieu dans une église de Saint-basile-le-grand, sur la Rive-sud de Montréal, la même où M. Daoust et sa femme Ghislaine Guyon se sont mariés. « Les témoignages qu’on a entendus sont très touchants », a ajouté Sébastien Daoust.
LIBÉRAUX
De nombreux membres de la famille libérale étaient présents au service funéraire, dont le premier ministre Philippe Couillard.
« On vient lui dire adieu et présenter nos sympathies à la famille, mais également souligner la qualité de son service public, a dit le chef d’état à son arrivée à la cérémonie. Il avait un niveau d’expertise financière très élevé qui a rendu un grand service aux Québécois pendant des années. »
M. Couillard a entre autres souligné l’implication de M. Daoust dans le développement de la C Series de Bombardier et dans la révision du montage financier de la cimenterie de Port-daniel-gascons, en Gaspésie.
Jacques Daoust s’est présenté en politique sous la bannière libérale en 2014 dans la circonscription de Verdun. Il a occupé le poste de ministre de l’économie, de l’innovation et de l’exportation, puis celui de ministre des Transports à partir de janvier 2016.
DÉMISSION
Il s’est notamment occupé de l’épineux dossier d’uber dans l’industrie du taxi. Il a d’abord rendu le service illégal, mais a ensuite fait marche arrière, notamment en raison de la pression exercée par les jeunes militants libéraux. En mai 2016, il a proposé un projet pilote qui forcerait l’entreprise à posséder des permis de taxi.
Il a démissionné en août 2016 dans la foulée d’une controverse entourant la vente d’actions de Rona par Investissement Québec. Des documents ont révélé que son ancien chef de cabinet avait autorisé la liquidation des 11,1 millions d’actions que l’état québécois détenait dans Rona, vendu à l’américaine Lowe’s. Le ministre a toujours plaidé son ignorance.
M. Daoust avait auparavant occupé le poste de président et chef de la direction d’investissement Québec, de 2006 à 2013.