Un fraudeur au lourd passé
Il aurait procédé à l’aide de numéros de cartes de crédit volées
L’individu qui aurait floué plusieurs commerces de la région de Québec en se faisant livrer chez lui de la marchandise achetée avec des numéros de cartes de crédit volées cache un très lourd passé judiciaire.
Baraqué, abondamment tatoué, Daniel St-yves, propriétaire d’une compagnie d’excavation, a été amené hier dans la boîte des accusés, menotté.
Il faut dire que, par le passé, St-yves a déjà menacé, en pleine salle de cour, de s’en prendre au véhicule d’un procureur de la Couronne et traité les policiers de menteurs.
Il avait alors été semoncé par la juge Dominique Slater qui avait souligné que l’homme éprouvait « de sérieux problèmes de comportement ».
LIVRAISON CHEZ LUI
Jeudi, St-yves s’est retrouvé dans la mire des policiers à la suite d’une enquête menée par l’unité des fraudes du module des crimes en réseaux.
Selon ce qui est rapporté par le SPVQ, depuis la mi-juin, l’homme d’affaires aurait fait plusieurs achats par téléphone avec de multiples noms et numéros de cartes de crédit volées.
Une fois la commande téléphonique passée, St-yves se rendait sur place pour récupérer ses achats, poussant même l’audace jusqu’à s’en faire livrer directement chez lui !
UNE SEULE ACCUSATION POUR LE MOMENT
Hier, une seule accusation en lien avec une fraude survenue le 25 juillet à l’égard du Sibéria Spa a été portée contre l’individu qui s’est tenu tranquille durant sa mise en accusation, laissant parler son avocat, Me Benoit Labrecque.
La représentante du bureau du directeur aux poursuites criminelles et pénales a cependant mentionné que d’autres accusations étaient « en voie d’être portées ».
Puisque la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Geneviève Baril, s’est opposée à la remise en liberté de St-yves, ce dernier restera détenu minimalement jusqu’à mercredi prochain.