Le Journal de Quebec

Ottawa réduit la limite de vitesse des navires dans le golfe du Saint-laurent

- ALEXANDRE CANTIN MARC GARNEAU Ministre des Transports

Le gouverneme­nt fédéral impose une limite de vitesse pour les navires dans le golfe du Saint-laurent afin de protéger les baleines noires. Les navires de plus de 20 mètres ne devront pas excéder une vitesse de 10 noeuds (18,5 km/h).

La mesure s’applique dès maintenant sur une grande partie du golfe SaintLaure­nt, s’étendant de la Côte-nord au Québec, en passant par Anticosti, la péninsule gaspésienn­e, jusqu’au nord de l’île-du-prince-édouard.

Dans cette zone, les navires de plus de 20 mètres devront limiter leur vitesse à 10 noeuds et ceux de moins de 20 mètres sont invités à réduire la leur.

Le gouverneme­nt réagit à la vague de mortalité de baleines noires sans précédent dans le golfe du Saint-laurent. Dix baleines noires y sont mortes cet été. Il s’agit d’une espèce en péril qui ne compte plus que 500 individus dans l’atlantique Nord.

Actue l le - ment, entre 80 et 100 baleines noires se trouvent dans le golfe du Saint-laurent.

Le gouverneme­nt croit qu’en imposant une limite de vitesse aux navires, on pourrait limiter les mortalités même si les scientifiq­ues n’ont pas encore déterminé la cause des décès des 10 baleines noires.

Pour le moment, il n’est pas question de fermer des zones de pêche pour éviter les empêtremen­ts dans des agrès de pêche.

IMPACT SUR L’INDUSTRIE MARITIME

La limitation temporaire de vitesse à 10 noeuds a un impact sur l’industrie maritime. On estime que les navires de plus de 20 mètres naviguent à une vitesse moyenne de 15 noeuds (27,8 km/h). Mais selon le ministre des Transports, Marc Garneau, les compagnies maritimes respectero­nt la directive.

« C’est quelque chose que l’industrie maritime, généraleme­nt, reçoit bien la nouvelle et reconnaît l’importance de protéger la baleine noire qui est une espèce menacée », a-t-il indiqué.

La mesure est bien reçue dans l’industrie maritime. « On comprend l’importance de la problémati­que et de la situation, affirme Martin Fournier, directeur général d’armateurs du Saint-laurent.

« L’industrie fait sa part. Maintenant, on veut être certains que les analyses, les nécropsies qui seront réalisées puissent mener à un réajusteme­nt s’il y a lieu. Est-ce que la marine marchande est vraiment en cause dans ces mortalités ? » a-t-il ajouté.

Des scientifiq­ues continuent de chercher des réponses. Ils attendent les résultats de nécropsies des baleines noires retrouvées mortes.

Des observatio­ns maritimes et aériennes continuero­nt d’être effectuées pour suivre la migration de ces mammifères marins.

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