Trump évoque une possible option militaire au Venezuela
Le président vénézuélien ouvert à une conversation
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a évoqué hier une « possible option militaire » au Venezuela, traversé par une grave crise politique sur fond de reprise en main des institutions par le président socialiste Nicolas Maduro.
« Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire », a-t-il affirmé, sans autre précision. « Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n’est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent », a-t-il ajouté.
Appelé à donner des précisions sur cette annonce, le président américain est resté évasif : « Nous n’en parlons pas, mais une option militaire est assurément une voie que nous pourrions suivre ».
ÉLECTION CONTROVERSÉE
Début août, les États-unis ont infligé des sanctions au président vénézuélien qu’ils ont qualifié de « dictateur ».
La réaction de Washington est survenue au lendemain de l’élection controversée de l’assemblée constituante voulue par le président socialiste, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts.
Il est extrêmement rare que le gouvernement américain prenne des sanctions contre un chef d’état étranger en exercice. M. Maduro est seulement le quatrième président à être ainsi sanctionné par Washington, rejoignant un groupe très restreint composé des présidents syrien Bachar al-assad, nord-coréen Kim Jong-un et zimbabwéen Robert Mugabe.
DIALOGUE ?
M. Maduro a dit jeudi souhaiter « une conversation » avec son homologue américain. « S’il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l’intéresse », a-t-il lancé lors d’un discours devant la nouvelle et très critiquée assemblée constituante. Par ailleurs, hier, les chefs de l’attaque menée le 6 août contre une base militaire ont été capturés par les forces de sécurité, a annoncé le ministre vénézuélien de la Défense. Le fort Paramacay avait été attaqué dimanche 6 août à l’aube par une vingtaine d’hommes. Deux d’entre eux avaient été abattus au cours de combats qui ont duré trois heures, et huit avaient été capturés, dont l’un était blessé.