La Bourse craint Trump et Kim Jong-un
Les marchés boursiers étaient en mode de correction cette semaine. Et ce, en raison de l’escalade des tensions entre les deux guerriers de l’heure, le président américain Donald Trump et le leader de la Corée du Nord Kim Jong-un.
La guerre « verbale » que se livrent les deux belliqueux a foutu la frousse à nombre d’investisseurs qui ont finalement « sauté » sur l’occasion pour liquider une partie de leur portefeuille. Et ainsi encaisser les juteux profits accumulés sur papier au fil de la série de records enregistrés par les grands indices de Wall Street.
Comme d’habitude, quand Wall Street se corrige, la planète boursière singe ! Et c’est ce qui explique pourquoi toutes les grandes places boursières, dont Toronto, ont emboîté le pas.
LA PEUR
Pour se « protéger » contre une hypothétique guerre É.u./corée du Nord, qu’ont fait les investisseurs avec leurs prises de profits ?
Nombre d’entre eux se sont réfugiés dans l’or et le dollar américain. C’est ce qui explique pourquoi le prix de l’or a grimpé cette semaine près d’une trentaine de dollars US.
Pour sa part, le dollar américain a gagné du galon contre les autres grandes devises, dont le dollar canadien. Depuis son récent sommet de 80,6 cents US, le dollar canadien a perdu 2 cents US.
Autre indice qui démontre bien à quel point les tensions géopolitiques inquiètent Wall Street : l’indicateur de volatilité VIX du marché financier américain a atteint cette semaine son plus haut niveau depuis novembre 2016.
Cela indique que le niveau de peur et d’incertitude chez les investisseurs est très élevé.
LA CORRECTION
À l’exception de la Bourse canadienne qui accuse une baisse de 1 % depuis le début de l’année, toutes les autres grandes places boursières affichent des gains cette année.
Les meilleures performances jusqu’à présent ont été enregistrées par l’indice Hang Seng (+24 %) et les trois grands indices américains, soit Dow Jones (+11,6 %), S&P 500 (+10,5 %) et Nasdaq (+18 %).
La direction prochaine des indices américains préoccupe grandement les investisseurs institutionnels, tels les gestionnaires des fonds communs d’actions, des caisses de retraite, des fonds de couverture, des grands holdings, etc.
Pourquoi ? Parce qu’au-delà de la « guerre verbale » que se livrent actuellement Donald Trump et Kim Jong-un, les grands investisseurs trouvent que les actions américaines se négocient à des prix fort élevés.
À tel point, par exemple, que Berkshire Hathaway, la compagnie de l’icône de la Bourse, Warren Buffett, est actuellement assise sur une montagne de liquidités de 100 milliards de dollars.
Son problème ? À la suite des récents records historiques enregistrés par Wall Street, les entreprises se négocient à des prix surévalués.
Warren Buffett a ainsi décidé de prendre son mal en patience et attend la correction. Son argument : « Il est préférable d’acheter une entreprise merveilleuse à un prix équitable qu’une entreprise équitable à un prix exceptionnel », rapporte Marketwatch.
Coudonc, surveillons Buffett !