Un rendement de 5 % pour la Caisse au premier semestre
Michael Sabia ne dit pas non à Québecor qui souhaite racheter ses actions
La Caisse de dépôt et placement du Québec affiche un rendement de 5 %, soit près de 800 M$ pour les six premiers mois de l’année, a dévoilé hier l’institution lors de sa mise à jour semestrielle, à Montréal.
« Il n’y a pas beaucoup de choses à dire », a dit d’emblée, à la blague, Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Selon lui, les marchés boursiers ont continué de produire des rendements intéressants, la volatilité est restée faible et les taux d’intérêt très bas.
Pour les six premiers mois de 2017, cette performance moyenne des déposants de 5 % comprend des rendements des huit plus grands déposants de la Caisse variant entre 5,8 % et 4,3 %.
Le rendement annualisé moyen des déposants atteint 10,6 % sur cinq ans, ce qui représente des résultats de placement nets de 107,9 G$ et porte l’actif net de la Caisse à 286,5 G$.
FAIBLESSE CANADIENNE
M. Sabia ne s’est pas montré étonné de la faible performance des marchés canadiens. « En 2016, leur croissance était très forte. Je ne suis pas surpris que celle-ci soit plus faible cette année. Je n’ai pas de boule de cristal, alors je ne peux pas vous dire ce qui arrivera », a-t-il déclaré.
Il n’a pas fermé non plus la porte à Pierre Karl Péladeau qui a affirmé jeudi souhaiter racheter les actions que possède la Caisse. « Nous sommes toujours ouverts à avoir des conversations avec nos partenaires », a affirmé M. Sabia.
Le patron de la CDPQ a également déclaré qu’il investirait dans le secteur de l’intelligence artificielle, sans en dire plus. Il a vanté l’écosystème montréalais, notamment le travail du chercheur Yoshua Bengio.
Il a par ailleurs pressé Québec d’adopter le projet de loi 137 pour permettre à la Caisse de progresser dans le dossier du Réseau électrique métropolitain (REM). Rappelons que la Caisse s’engage à investir 2,7 G$ dans ce projet de 6,04 G$.
La CDPQ a aussi salué la création d’une plateforme de location et de financement d’avions de 2 G$ US avec GE Capital Aviation Services et son financement de 1,9 G$, dont 1,5 G$ sous forme de prêt, à SNC-LAvalin pour appuyer son acquisition de WS Atkins au Royaume-uni.
Elle a investi, avec KKR, dans la société USI, l’un des plus importants courtiers d’assurance du marché des PME aux États-unis.