Le Journal de Quebec

Un juge rejette les accusation du DJ contre la star de la pop

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DENVER | (AFP) Un juge fédéral a estimé sans fondement hier les allégation­s du DJ David Mueller contre la chanteuse Taylor Swift, qu’il accusait d’avoir provoqué son renvoi, mais l’examen de la plainte déposée par la vedette qui le poursuit pour avoir attrapé ses fesses continue.

C’est donc un point pour le camp Swift et un soufflet pour celui de l’ex-animateur de la radio Kygo et son avocat Gabriel Macfarland.

David Mueller a le premier poursuivi la chanteuse, en septembre 2015, et l’accuse d’avoir ruiné sa carrière. Il réclame trois millions de dollars de pertes de revenus et dommages et intérêts. D’après lui, le manager de Swift a appelé ses patrons de la radio Kygo au lendemain de l’incident pour réclamer des sanctions, ce qui s’est traduit par son renvoi.

Selon le juge William Martinez du tribunal fédéral de Denver (Colorado, ouest des États-unis), ils n’ont pas su démontrer que la chanteuse avait contribué au licencieme­nt de M. Mueller. Il rendait cette décision à la suite d’un recours déposé par l’avocat de la star.

Taylor Swift s’est montrée très heureuse de la décision du juge Martinez, étreignant les membres de son équipe juridique.

M. Mueller réclame trois millions de dollars de pertes de revenus et indemnités dans sa plainte déposée en septembre 2015, qui cible également la mère de la chanteuse, Andrea Swift, et son manager Frank Bell. Le jury va continuer à examiner les accusation­s contre eux la semaine prochaine.

SON GARDE DU CORPS TÉMOIGNE

Le garde du corps de Taylor Swift a assuré hier avoir vu le DJ David Mueller, que la superstar accuse d’agression sexuelle, remonter la jupe de la chanteuse et placer sa main sur ses fesses lors d’une séance photo en 2013.

« Quand il a placé son bras derrière elle, j’ai vu la jupe remonter et sa main est passée en dessous », a déclaré à la barre Greg Dent, l’agent de sécurité de la popstar, au cinquième jour du procès qui se tient actuelleme­nt à Denver, la capitale du Colorado (ouest des États-unis).

Répondant aux questions de l’avocat de David Mueller, Gabriel Mcfarland, il a décrit la réaction de la jeune femme, qui avait alors 23 ans, immédiatem­ent après l’incident le 2 juin 2013, peu avant qu’elle ne monte sur scène dans la salle du Pepsi Center, à Denver.

« Je savais qu’elle était mal à l’aise. Je l’ai vue pousser sa jupe vers le bas et se dégager vers la petite amie » de l’animateur radio, Shannon Melcher, qui posait de l’autre côté de la chanteuse.

M. Dent, qui a travaillé pour l’icône blonde pendant cinq ans, dit qu’il a ajusté sa réaction à celle de sa patronne : il n’a rien dit tant qu’elle a poursuivi la séance photo avec divers invités.

UNE PLAISANTER­IE ?

En défense de l’animateur radio, son ex-partenaire dans une émission de radio de Kygo, Ryan Kliesch, a dit avoir « cru à une plaisanter­ie » en entendant les accusation­s de la star contre son ami.

Il a aussi dit que le directeur des programmes de Kygo, Eddie Haskell, lui aurait confié avant le concert de Swift le 2 juin qu’il pensait que la chanteuse portait un short de cycliste sous sa robe.

Jeudi, Eddie Haskell avait nié devant la cour avoir tenu ces propos et l’autre patron de l’époque de Mueller, Robert Call, a laissé entendre que la radio n’était déjà pas satisfaite de la performanc­e de M. Mueller avant l’incident.

Quant à la petite amie de David Mueller à l’époque des faits, Shannon Melcher, elle a affirmé vendredi ne pas avoir vu de geste déplacé de la part du DJ.

Elle a aussi relaté avoir été brusquemen­t interpellé­e avec Mueller par un garde du corps de Taylor Swift en entrant dans la salle de concert, puis escortée vers la sortie : « le garde ne cessait de demander (à David Mueller) “vous êtes content de ce que vous avez fait ?” et Mueller aurait répondu “je ne sais pas de quoi vous parlez”. »

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