PROJET DE CROISIÈRE AU PIED DE LA CHUTE MONTMORENCY
Une croisière amènerait les touristes au pied de la chute Montmorency comme aux chutes du Niagara
Inspirée par l’expérience offerte aux chutes du Niagara, Croisières AML, en partenariat avec la SÉPAQ, souhaite mettre en place un projet unique au Québec de minicroisière au pied de la chute Montmorency.
Dès 2019 dans le meilleur des scénarios, il pourrait être possible de s’approcher au plus près de la chute de 83 mètres de haut à bord d’un catamaran tout neuf pouvant accueillir 300 personnes, a confirmé Croisières AML au Journal.
« Ce serait de s’approcher de la chute comme à Niagara : vous êtes habillés [d’un imperméable]. On approcherait vraiment près, à même les embruns de la chute », a exposé la directrice générale adjointe de l’entreprise, Lucie Charland.
Le projet, développé en partenariat public-privé (PPP) avec la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ), a fait l’objet de plusieurs études de « préfaisabilité » depuis 2013, a révélé Mme Charland.
En janvier, les deux partenaires ont déposé un avis de projet au ministère de l’environnement. Ils devront obtenir le feu vert du Ministère pour que le projet puisse aller de l’avant. « C’est une condition de base », a-t-elle insisté.
UN BATEAU NEUF ET DES « AMÉNAGEMENTS »
Ce dernier, évalué à 16 M$, prévoit notamment la construction d’un catamaran d’une capacité de 300 places fait au Québec.
« Ce serait un beau catamaran construit selon de hauts standards de qualité, avec des moteurs hyper silencieux. […] Certains aménagements seraient aussi faits pour permettre une bonne circulation [du bateau], mais ça ne nuirait à aucune vue actuelle sur le bassin », a glissé Lucie Charland.
« Tout a été analysé : le bassin, la profondeur, comment se ferait exactement le circuit », a-t-elle poursuivi, précisant que les études effectuées « confortent » les partenaires quant à la possibilité de concrétiser le projet.
« Ça fait en sorte qu’on améliore le site, on revitalise les berges… C’est vraiment très intéressant ce projet-là », a mentionné la DG adjointe.
« Il n’y a pas de nuisances. Même au niveau des poissons, on améliore, parce qu’il faudrait maintenir le niveau du bassin un peu plus élevé pour faire naviguer un bateau. […] On est assez persuadés qu’on a là un beau projet en PPP qui pourrait voir le jour si on a l’aval du ministère de l’environnement. »
ATTRACTION DE CALIBRE INTERNATIONAL
De telles minicroisières, qui permettraient de contempler toute la puissance de la célèbre chute sous un nouveau jour, deviendraient un nouveau produit touristique majeur.
« Si on réussit à le faire au pied de la chute Montmorency, il s’agirait d’un produit touristique qui se démarquerait à l’échelle du Québec et qui aurait le potentiel de devenir attractif sur le plan international », a fait valoir Mme Charland.
Selon cette dernière, le projet en gestation depuis quelques années dans la foulée de tout le plan de mise en valeur du parc de la Chute-montmorency ne constitue aucunement une solution de remplacement au projet de tunnel derrière la chute, qui a été abandonné récemment en raison de considérations techniques. « C’était idéalement les deux », a-t-elle spécifié.
Le ministère de l’environnement n’avait pas rappelé Le Journal au moment de mettre sous presse.