Moyens de pression plus intenses chez Dessercom
Les paramédics manifestent leur impatience
Les ambulanciers de Dessercom de Québec, Saint-raymond-dePortneuf et Sainte-marie-deBeauce, sans contrat de travail depuis deux ans, ont intensifié leurs moyens de pression envers l’employeur cette fin de semaine.
Ils ont ainsi suivi leurs collègues de Lévis, qui ont fait de même il y a plus d’une semaine.
Les paramédics représentés par la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) ont décidé de hausser le ton après avoir reçu, au début de l’été, une offre de convention collective qualifiée de « ridicule » et de « méprisante » par l’organisation syndicale.
GRÈVE ADMINISTRATIVE
La FPHQ insiste sur le fait qu’il s’agit d’une grève « administrative ». Ainsi, aucun service à la population n’est touché, assure-t-on.
« On ne remplit plus de factures destinées aux patrons, des documents non essentiels ne seront plus remplis, la literie sera laissée dans les centres hospitaliers, le lavage et le ménage des casernes ne seront plus faits par les ambulanciers, et il y aura plus de visibilité sur les camions », a énuméré Jean-françois Gagné, ambulancier et représentant en relations de travail pour la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, division Dessercom dans l’est.
« ENTRE L’ARBRE ET L’ÉCORCE »
Ce dernier reproche à Dessercom de se rabattre sur les coupes imposées par le gouvernement pour se dire dans l’obligation de couper dans les points de service et la convention collective des paramédics.
« On est pris entre l’arbre et l’écorce, déplore M. Gagné. On essaie d’achaler le plus possible nos patrons dans leur portefeuille et dans leur image pour qu’ils reviennent s’asseoir à la table des négociations. Au sens de la loi, c’est lui notre employeur, mais on comprend aussi que tous les fonds proviennent du ministère », a-t-il affirmé, ajoutant que Dessercom « engrange des millions de surplus chaque année ».
Les augmentations salariales « très ordinaires » proposées dans la dernière offre, mais surtout les coupes dans les conditions de travail des ambulanciers, dont leurs vacances et leur régime de retraite, font partie des points en litige.
« ENFANTS PAUVRES DU SYSTÈME »
« Ils coupent à peu près 50 %, a indiqué M. Gagné. Non seulement on est déjà les enfants pauvres du système d’urgence, mais, en plus, ils viennent nous couper notre convention qui est déjà très pauvre », a-t-il dénoncé, précisant que les ambulanciers souhaitent également que le service offert à la population soit amélioré, alors que « les ambulances manquent » sur le territoire.