Elle envoie en cour le charlatan qui a soigné son mari mourant
Une femme qui gérait l’héritage de son mari a envoyé en cour le charlatan qui l’a soigné avec de la vitamine C avant qu’il décède d’un cancer.
Diane Bourget est une femme déterminée. Insatisfaite en 2015 de la décision du Collège des médecins, qui a condamné le pseudo-guérisseur Lucien Morin à payer 12 000 $ d’amende pour avoir prescrit de la vitamine C à son mari cancéreux, elle l’a envoyé en cour au nom de la succession pour qu’il rembourse les 563 $ de produits naturels vendus quelques mois avant la mort d’yvon Bergeron.
DERNIER ESPOIR
« À cette époque, mon mari achetait de l’espoir. Et moi, je ne voulais pas briser son rêve », a expliqué au Journal la femme de Saint-apollinaire, située à 30 km de Québec.
En octobre 2013, déjà aux prises avec un cancer avancé du cerveau, Yvon Bergeron a consulté Lucien Morin, un adepte de l’autoguérison. Il cessera de prendre ces vitamines un mois et demi plus tard et décédera en février 2014.
En décembre dernier, le juge condamne l’adepte de l’autoguérison à rembourser la succession pour le coût des médicaments, en plus de 1000 $ pour les troubles occasionnés.
Un cadeau de Noël empoisonné pour Diane Bourget puisque quatre mois après le jugement, elle dit ne pas avoir encore vu la couleur de cet argent.
« Ça sert à quoi d’envoyer en cour un homme sans honneur ? peste-t-elle. Est-ce que je vais payer jusqu’à 800 $ un huissier pour essayer de récupérer mon argent ? »
Il n’a pas été possible de parler à Lucien Morin.