Le Journal de Quebec

CINQ CONSEILS POUR ÉVITER LES PROBLÈMES

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Pensez-y à tête reposée

Évaluez froidement vos chances de succès avant d’aller en Cour, suggèrent les experts. Dans un cas, une femme d’alma demandait 14 900 $ à la succession pour des loyers et des frais d’avocat, et une bague. La succession a répondu par une demande de 15 000 $ pour avoir pigé dans des comptes. Finalement, elle a obtenu... 500 $ pour la bague.

Songez à la médiation

La médiation successora­le peut éviter d’aller en Cour. Ce n’est pas une étape obligatoir­e, mais le fait d’être entendu de façon informelle par un notaire ou un avocat permet parfois de s’entendre. Selon la notaire Suzanne Hotte, une médiation coûte généraleme­nt moins de 10 000 $, essentiell­ement le tarif horaire de l’expert. « Avant même la médiation, quand la famille en colère est dans mon bureau, j’aime leur expliquer ce qui pourrait survenir en Cour. Ça les aide à piler sur leur orgueil et à s’entendre avant que ça dégénère », ajoute son collègue Michel Beauchamp.

Exigez un papier

Votre mère a reçu 10 000 $ avant de mourir. Mais est-ce vraiment un don ou plutôt un prêt ? Dans un cas, les héritiers d’une femme décédée assuraient que l’argent reçu de sa soeur était un don et non un prêt. C’était sans compter sur la découverte d’un message texte entre les soeurs, où elle écrivait : « Pour le remboursem­ent, ne t’en fais pas, tu seras remboursée ». Dossier réglé.

Ne dépensez pas tout

Plusieurs recours contre le défunt surviennen­t des années après la vente de sa maison. Si on l’accuse, par exemple d’avoir vendu la maison, avec des vices cachés ou si un cas de pyrite survient, les acheteurs pourront revenir contre la succession. Vendre la maison « sans garantie légale » ne vous prémunit pas nécessaire­ment contre ces recours, surtout si vous saviez qu’il y avait eu une sérieuse infiltrati­on d’eau qui a fait pourrir la structure, mais n’en avez rien dit.

Remboursez jusqu’à la fin

Si vous empruntez 10 000 $ à quelqu’un et qu’il reste 5000 $ à rembourser au moment de son décès, vous devez continuer de payer. Dans ce cas, le montant revient à la succession. À l’inverse, si le propriétai­re du logement du défunt ne réussit pas à le louer tout de suite après son décès, il peut réclamer de la succession les mois non loués.

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PHOTO BEN PELOSSE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL Me Michel Beauchamp, notaire au cabinet montréalai­s Beauchamp et Gilbert, se spécialise dans les questions d’héritage depuis près de 30 ans.

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