Le Journal de Quebec

Plus de 60 enfants meurent dans un hôpital indien

Les parents en colère dénoncent le laxisme des autorités de l’uttar Pradesh

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GORAKHPUR | (AFP) Un allié clé du premier ministre indien Narendra Modi faisait face hier à des appels à la démission, après la mort d’au moins 64 enfants en six jours dans un hôpital public de son État du nord de l’inde ayant connu une pénurie d’oxygène.

Yogi Adityanath, membre du parti de droite Bharatiya Janata Party de M. Modi et ministre en chef de l’uttar Pradesh, État où a eu lieu la catastroph­e, s’est rendu hier à l’hôpital Baba Raghav Das, dans le district de Gorakhpur, alors que les proches des victimes, en colère, réclamaien­t des réponses.

Face à l’indignatio­n et à la colère suscitées par cette tragédie, partis d’opposition et critiques du gouverneme­nt ont réclamé la démission de Yogi Adityanath, un prêtre hindou qui a remporté les élections en mars dans cet État.

FACTURES IMPAYÉES

D’après les médias indiens, 30 enfants ont succombé dans les seules journées de jeudi et vendredi en raison d’un manque d’oxygène dans les services pédiatriqu­es de l’hôpital. Selon eux, la société fournissan­t les bonbonnes aurait mis fin à ses services, apparemmen­t en raison du non-paiement de factures s’élevant à plusieurs millions de roupies, certaines remontant à novembre.

« Cet incident a eu lieu en raison du laxisme du gouverneme­nt de l’état, qui en est pleinement responsabl­e », a dénoncé samedi Ghulam Nabi Azad, un dirigeant du Congrès, principal parti d’opposition en Inde.

Le bilan total est encore provisoire et pourrait s’aggraver, alors que la police de Gorakhpur a déclaré hier que 11 autres enfants étaient morts samedi à l’hôpital.

Une enquête a été ouverte sur les dysfonctio­nnements de l’hôpital et Yogi Adityanath, durant sa visite, a promis de faire toute la lumière sur cette affaire.

Le ministre en chef a repris à son compte la version donnée par les autorités locales, qui ont reconnu une interrupti­on de l’approvisio­nnement en oxygène, mais continue d’affirmer que les décès sont dus à des maladies comme l’encéphalit­e, et non au manque d’oxygène.

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