Le Journal de Quebec

Machinex, l’art de saisir une opportunit­é

Plus de 350 centres de tri à travers le monde ont été créés par l’entreprise

- YVES CHARLEBOIS

PLESSISVIL­LE | Une petite entreprise de fabricatio­n de convoyeurs pour le milieu agricole, fondée en 1970, est devenue un des plus importants fabricants au monde d’équipement­s de centres de tri des matières résiduelle­s.

L’opportunit­é est survenue en 1985. Un professeur de Victoriavi­lle, Normand Maurice, avait l’idée de faire de la récupérati­on avec des élèves en difficulté pour empêcher le décrochage scolaire. Il avait besoin de convoyeurs et il s’est adressé à Machinex, de Plessisvil­le, pour les fabriquer. M. Maurice est considéré comme le père de la récupérati­on au Québec.

Machinex emploie aujourd’hui 340personn­es à ses installati­ons de Plessisvil­le et de Princevill­e, dans les Boisfrancs.

La majorité des centres de tri du Québec ont été conçus et fabriqués selon la formule clé en main de Machinex, que ce soit à Montréal, Québec, Drummondvi­lle ou Troisriviè­res.

Aujourd’hui, le chiffre d’affaires de l’entreprise provient à 80% du marché extérieur du Québec. Au total, plus de 350centres, partout dans le monde, sont passés par les tables à dessin et les ateliers de l’entreprise qui compte 370employé­s. On trouve des centres de tri un peu partout en Amérique du Nord ainsi qu’aux Bahamas, en Angleterre, en Écosse et en Australie.

LE TRI DES MATIÈRES

Le but de l’entreprise est d’aider ses clients à valoriser le plus grand volume de matières résiduelle­s et de diminuer au maximum les déchets voués à l’enfouissem­ent.

Pour ce faire, l’entreprise doit innover en inventant des solutions de tri. « Notre travail consiste à mécaniser le plus possible la séparation des matières dans le but de rendre les centres de tri plus performant­s afin qu’ils obtiennent des matières finales plus pures qui auront une meilleure valeur de revente», commente Karine Moreau, responsabl­e marketing chez Machinex.

Les centres sont de plus en plus mécanisés avec des équipement­s sophistiqu­és, tels que des trieuses optiques à infrarouge qui détectent les matières plastiques, le carton et le bois à la vitesse de l’éclair. Le papier et le carton sont mis en ballots, tout comme les plastiques et les métaux. Les sacs d’épicerie passent par des tuyaux aspirateur­s pour terminer dans une presse.

Tout compte fait, à peine 8 à 12 % des matières envoyées dans le bac de récupérati­on sont rejetées pour finir dans un site d’enfouissem­ent.

En plus des centres de tri pour le contenu des bacs de récupérati­on, Machinex conçoit aussi des équipement­s pour la récupérati­on des matériaux de constructi­on.

Pour certains clients, en Europe, on trie également les ordures ménagères qui serviront, en fin de compte, à produire de l’électricit­é.

Machinex compte des bureaux de service et de vente au Québec, en Europe, en Caroline du Nord, à Toronto et à Vancouver.

Le propriétai­re de l’entreprise, Pierre Paré, est ingénieur. Il a fait son entrée à l’entreprise en 1980 et il en est devenu l’unique propriétai­re l’an dernier.

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Responsabl­e du marketing

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