Une semaine Presque parfaite
La Coupe Rogers a enregistré un record mondial d’assistance cette année
Le directeur du tournoi de la Coupe Rogers, Eugène Lapierre, avait le sourire fendu jusqu’aux oreilles lorsqu’il a présenté son bilan quelques heures avant le duel opposant Roger Federer à Alexander Zverev. Et on peut le comprendre.
Au cours de la dernière semaine, son tournoi a enregistré un record mondial d’assistance pour un événement d’une semaine. Un total de 216 097 spectateurs ont franchi les tourniquets pour les matchs impliquant plusieurs des meilleures raquettes au monde.
Au départ, Lapierre avait pour objectif d’obtenir 14,1 millions $ avec la vente de bil- lets, mais c’est plutôt une somme avoisinant les 15 millions $ qui entrera dans les coffres de l’organisme sans but lucratif.
« On ne sait jamais exactement comment les choses vont se dérouler, a dit Eugène Lapierre. Cette fois, on a été en mesure de livrer ce que les gens attendaient de nous.
Les dés sont tombés du bon côté cette semaine. On a eu beaucoup de plaisir à l’organiser, mais il y a trois facteurs qu’on ne peut pas contrôler : les joueurs, les résultats et le temps. Tout s’est très bien déroulé. »
LE FACTEUR FEDERER-SHAPOVALOV
Le retour de Roger Federer et le parcours inespéré de Denis Shapovalov ont donné du rythme aux festivités. Les deux joueurs, qui ont soulevé la foule du Stade Uniprix à plu- sieurs reprises, ont eu un impact sur l’affluence aux guichets.
« Les deux ont contribué, mais il est difficile de dire à quel point ils l’ont fait, a indiqué Lapierre. Lors de la prévente des billets, on avait déjà atteint 92-93 % de notre objectif. Habituellement, on se garde une marge de 8 % pour la semaine du tournoi, mais ce chiffre a grimpé à 15 %.
C’est en raison de Federer et de Shapovalov. Quand l’un ou l’autre jouait, le stade était plein à craquer. Cela signifie que 500 à 600 billets trouvaient preneurs parce qu’ils étaient là. »
STATU QUO POUR LE TOIT
Contrairement aux autres éditions de la Coupe Rogers, Lapierre et son comité organisateur ont été épargnés par la pluie. En effet, aucun match n’a été reporté en raison des mauvaises conditions météorologiques.
Par contre, il serait surprenant qu’une telle situation se reproduise deux années de suite. Ce qui ramène l’idée d’un toit rétractable sur le tapis. On parlerait d’une somme approximative de 100 millions $ qui serait nécessaire.
« On est toujours en train d’étudier la faisabilité, a affirmé Lapierre. Ce type de projet peut prendre plusieurs années à se matérialiser. Il est trop tôt pour donner des chiffres ou d’autres détails. On doit espérer que ça arrivera un jour, mais nous ne sommes pas encore prêts.
Au début de la semaine, on se disait que s’il pleuvait toute la semaine, ça nous donnerait des munitions. C’est ce qui est arrivé à Flushing Meadows (où sont présentés les Internationaux des États-unis). Pendant cinq années consécutives, ils ont dû reporter la finale au lundi. Par la suite, ils ont eu les fonds nécessaires pour bâtir un
toit. Ce fut la même chose à Paris et à Wimbledon. C’est la voie de l’avenir. »
Le directeur de la Coupe Rogers ne mettra pas de pression sur la Ville de Montréal ou sur les différents paliers gouvernementaux sur la place publique. Ce n’est pas dans sa personnalité. Par contre, il a un atout dans son jeu : les paddocks du circuit Gilles-villeneuve qui seront construits au coût de 52 millions $ l’an prochain.
Si le maire Denis Coderre n’a pas hésité à aller de l’avant avec ce projet, il serait bien mal vu de dire non au toit rétractable du Stade Uniprix. Bien sûr, les deux paliers de gouvernement devraient aussi emboîter le pas pour que ce projet voie le jour.