Des microcroisières qui ne font pas l’unanimité
Des craintes pour le parc des chutes Montmorency
La présidente du conseil de quartier des chutes Montmorency, Louise Côté, exige la tenue d’une consultation publique relativement à la mise en place d’un projet de mini-croisières au pied de la chute.
Mme Côté a été « très surprise » d’apprendre, en lisant Le Journal, qu’il pourrait être possible, dès 2019, d’observer la chute Montmorency en montant à bord d’un catamaran pouvant accueillir 300 personnes.
« C’est la première fois qu’on en entendait parler au conseil de quartier », déplore Louise Côté.
« Nous n’avons jamais été consultés », ajoute celle qui refuse de se positionner sur le projet développé en partenariat public-privé avec la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) et Croisières AML.
La présidente exige la tenue d’une consultation publique jugeant « important » que les citoyens soient informés avant la mise en place du projet, alors qu’à l’instar du député provincial de Montmorency, le libéral Raymond Bernier, elle craint les répercussions environnementales.
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
« Il faut absolument qu’on étudie (...) les impacts sur l’environnement. Déjà, avec les escaliers et l’observatoire, on a changé un petit peu l’aspect naturel du bassin », dit-elle. « C’est très peu profond comme bassin, j’ai de la misère à m’imaginer un catamaran là », ajoute celle qui contactera notamment la SÉPAQ et le ministère de l’environnement afin de recueillir des informations avant l’assemblée prévue le 27 septembre.
Le porte-parole du ministère du Développement durable, de l’environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), Clément Falardeau, a indiqué que le projet est « assujetti à la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. À la suite de la réception de l’avis de projet, une directive ministérielle pour la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement a été émise le 17 février 2017. Le MDDELCC est en attente de la réception de l’étude d’impact de l’environnement pour ce projet. »
Quant à la Sépaq, l’organisation ne commentera pas le dossier pour le moment.