La protection du Cyclorama assurée
Il sera reconnu comme un « bien patrimonial d’intérêt national », assure le ministre Luc Fortin
Le ministre de la Culture Luc Fortin s’est engagé hier à reconnaître le Cyclorama de Jérusalem, à Sainte-Anne-de-beaupré, comme « bien patrimonial d’intérêt national ».
« En signant cet avis d’intention de classement en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, notre gouvernement assure ainsi la protection de ce bien patrimonial qui possède un intérêt à l’échelle nationale en raison de ses valeurs historiques, artistiques et architecturales », a-t-il indiqué dans un communiqué de presse.
Les débats autour de la valeur patrimoniale de ce lieu avaient refait surface depuis que ses propriétaires l’ont mis en vente au mois de juillet pour la somme de 5 millions $.
Si cette classification n’empêche pas le bâtiment et sa toile d’être acquis par des intérêts étrangers, elle forcera les nouveaux propriétaires à les conserver au Québec.
« On s’assure que les propriétaires devront le maintenir en bon état. Et si le bien devait être vendu, le gouvernement aurait droit de regard », a également indiqué le ministre Fortin sur les ondes de LCN.
De plus, en vertu de cette nouvelle dénomination, le Cyclorama sera désormais admissible à des fonds du patrimoine culturel pour sa restauration, ce qui pourrait rendre son achat plus attrayant.
LA VILLE RAVIE
Le maire suppléant de Sainte-anne-de-Beaupré, Christophe Roubinet, a accueilli chaleureusement l’annonce du ministre Fortin.
Le conseiller municipal croit qu’à long terme, cette classification « ne peut être que bénéfique pour assurer une progression de l’achalandage ».
« Ça va positionner cette attraction de façon plus majeure, pour en faire une destination patrimoniale », a indiqué M. Roubinet, en entrevue à l’agence QMI.
« Probablement que ça va donner accès à un réseau de mise en marché qui sera plus large grâce à la reconnaissance gouvernementale », a-t-il ajouté.
Le Cyclorama de Jérusalem est un panorama réalisé aux États-unis en 1887-1888, d’après le panorama « Jérusalem au temps de la crucifixion du Christ » peint par Bruno Piglhein, à Munich, en 1886.
Le Cyclorama de Jérusalem fut originairement exposé dans les grandes capitales d’europe, avant d’être mis en exposition à Montréal.
Finalement, en 1895, on l’installa en exposition permanente à Sainte-annede-beaupré, dont le sanctuaire à l’époque était déjà célèbre.