Le Journal de Quebec

Gain de cause pour les familles d’accueil

Elles seront reconnues dans les causes judiciaire­s

- KATHRYNE LAMONTAGNE

Victoire pour les familles d’accueil du Québec, qui pourront désormais bénéficier d’une réelle reconnaiss­ance au tribunal dans les causes en protection de la jeunesse.

« C’est vraiment un très grand pas […] Je ne vous cacherai pas que je vais fêter ça ce soir », s’est réjouie Geneviève Rioux, présidente de la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédia­ires du Québec (FFARIQ), qui représente 2300 familles d’accueil.

La nouvelle est tombée hier lors de l’étude détaillée du projet de loi 99 concernant la protection de la jeunesse, piloté par la ministre Lucie Charlebois. Depuis plus de deux ans, la FFARIQ militait pour que les familles d’accueil puissent se faire entendre et présenter leurs observatio­ns dans les dossiers judiciaris­és de la DPJ.

Auparavant, ces familles devaient retenir les services d’un avocat et déposer une requête au tribunal pour espérer prendre la parole, puisqu’elles n’étaient pas recon- nues comme parties devant le tribunal. « La personne significat­ive, qui côtoie l’enfant 24 heures sur 24, c’est nous. La loi ne le reconnaiss­ait pas. L’établissem­ent pouvait prendre des décisions sans même nous consulter, sans qu’on aille parler au juge », explique Mme Rioux.

« Aujourd’hui, on va pouvoir se présenter là, parler au juge et après, il prendra la décision qu’il voudra. Mais au moins, on aura été considéré et on pourra lui dire ce qui se passe à la maison avec l’enfant », renchérit-elle.

PROCESSUS FACILITÉ

Les enfants pris en charge par la DPJ sortiront « grandis » de cette modificati­on, a commenté Dave Turcotte, porte-parole du Parti québécois en matière de protection de la jeunesse, qui a soutenu la FFARIQ dans ses démarches.

« La famille d’accueil peut amener un plus devant les tribunaux. Elle côtoie l’enfant au quotidien, dans certains cas plus que la famille biologique qui n’a plus la garde de l’enfant. Elle voit l’enfant évoluer, progresser ou régresser. Et elle peut partager son opinion », a-t-il résumé.

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LUCIE CHARLEBOIS Ministre

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