Le Journal de Quebec

Kim planche sur un plan d’attaque

Washington prêt à abattre tout missile tiré vers Guam

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SÉOUL | (AFP) Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a été briefé sur un plan pour tirer des missiles à proximité de l’île de Guam, territoire américain du Pacifique, a annoncé l’agence de presse officielle nord-coréenne.

Kim Jong-un « a examiné le plan pendant un long moment » et « en a discuté » avec de hauts responsabl­es militaires au cours de son inspection, hier, du centre de commandeme­nt de la Force stratégiqu­e chargée des unités de missiles, a indiqué l’agence KCNA.

De son côté, le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, a indiqué hier que le Pentagone pourrait « très vite » déterminer la cible de missiles nord-coréens, si Pyongyang décidait de tirer ses missiles vers les États-unis.

« S’ils tirent sur les États-unis, on pourrait très rapidement avoir une guerre », a-t-il également déclaré à la presse, ajoutant que les États-unis essaieraie­nt d’abattre tout objet menaçant s’approchant de l’île de Guam.

AMBIGUÏTÉ

Il a cependant refusé de préciser si Washington détruirait un missile passant simplement près de Guam, sans directemen­t menacer l’île américaine située dans le Pacifique. « Je vais conserver l’ambiguïté là-dessus », a-t-il expliqué.

« Nous défendrons notre pays contre n’importe quelle attaque, à n’importe quel moment, de n’importe quel endroit », a cependant assuré M. Mattis, précisant que « les choses sérieuses commencero­nt » si Pyongyang décide de mettre ses menaces à exécution et d’attaquer les États-unis.

APPEL AU DIALOGUE

La Corée du Nord a menacé la semaine dernière de tirer quatre missiles en direction de Guam après la promesse du président américain Donald Trump de répondre par « le feu et la colère » à toute future menace nord-coréenne.

À Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé hier la communauté internatio­nale à user de « moyens pacifiques et non militaires » pour mettre fin à la crise avec la Corée du Nord, qui doit pour sa part éviter « tout nouvel acte de provocatio­n ».

« À un moment aussi critique, l’union européenne soutient le travail diplomatiq­ue avec nos partenaire­s en vue d’une désescalad­e de la situation et d’une dénucléari­sation complète, vérifiable et irréversib­le de la péninsule coréenne par des moyens pacifiques et non militaires », a-t-elle affirmé.

L’union européenne « se tient prête à soutenir le processus vers un dialogue crédible et sérieux avec la Corée du Nord et la communauté internatio­nale » afin de mettre fin à « une crise qui met en danger (...) la sécurité de l’asie et du monde ».

« Nous appelons (...) la Corée du Nord à s’abstenir de tout nouvel acte de provocatio­n qui ne ferait qu’accroître les tensions », a ajouté Mme Mogherini.

« L’accélérati­on continue par la Corée du Nord de ses programmes balistique­s et nucléaires constitue une violation sérieuse et préoccupan­te de ses obligation­s internatio­nales », a-telle insisté.

Les tensions autour de ces programmes font suite à deux essais de missiles interconti­nentaux en juillet, qui semblent avoir mis une bonne partie du continent américain à la portée de Pyongyang.

CHINE

La récente escalade rhétorique inquiète aussi la Chine alors que le président chinois Xi Jinping a appelé les parties au calme. Pékin, principal soutien de Pyongyang, a annoncé hier qu’elle suspendait toutes ses importatio­ns de fer, de plomb et de produits de la mer nord-coréens, en applicatio­n de nouvelles sanctions de L’ONU adoptées le 5 août.

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Leader nord-coréen

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