JOUEURS AUTONOMES 2018 LUEUR D’ESPOIR
Il ne faut pas s’emballer immédiatement mais le marché des joueurs autonomes sans restriction, cuvée 2018, s’annonce beaucoup plus attrayant que ceux des dernières saisons.
Et si le Canadien et Marc Bergevin n’ont toujours pas réussi à colmater une brèche importante au poste de centre, peut-être pourront-ils sauver les meubles l’an prochain.
La liste des joueurs évoluant à cette position est impressionnante.
Le joueur le plus convoité, s’il décide de tester le marché plutôt que d’accepter l’offre des Islanders de New York, sera John Tavares.
On ne se racontera pas d’histoire. Tavares veut demeurer avec les Islanders, il l’a dit souvent, il l’a encore répété tout récemment mais en y ajoutant quelques bémols.
Il tient à demeurer le capitaine de l’équipe mais il ne s’engagera pas pour une période de huit ans en faisant un pari risqué, très risqué même. Un joueur de ce calibre ne veut pas s’associer à une formation pour une période aussi longue sans avoir la certitude que l’équipe sera compétitive, qu’elle aura des chances d’effectuer un long parcours pendant les séries éliminatoires.
PAS DE GARANTIE
Le problème, c’est que les Islanders, présentement, ne peuvent pas lui fournir cette garantie.
Le contexte dans lequel se retrouve Tavares ne peut se comparer à celui de Steven Stamkos qui, il y a deux ans, avait écoulé la dernière année de son entente mais avait finalement renoncé à son droit à l’autonomie complète. Pourquoi ? Parce que le Lightning lui offrait des conditions exceptionnelles.
√ Une équipe qui venait d’atteindre la finale et la saison précédente avait perdu en finale de l’association ;
√ Une organisation sérieuse, désireuse d’être compétitive à chaque saison et dirigée par des gens dont la compétence est confirmée ;
√ Un système fiscal à faire rêver bien des athlètes en raison du faible taux d’imposition en Floride. Avec un contrat de 8,5 millions $ par saison, il lui aurait fallu obtenir une entente de 11 à 12 millions $ avec une équipe comme Toronto ou Montréal, à cet égard.
TAUX D’IMPOSITION
Ce n’est pas le cas à New York, où le taux d’imposition est aussi élevé qu’au Canada, sans oublier le coût exorbitant de la vie.
Dans les faits, Tavares obtiendra ce qu’il désire sur le plan monétaire, son agent, Pat Brisson, n’a aucune crainte à ce sujet. Cependant, l’agent connaît bien les états d’âme de son client. Il va le conseiller comme il a su le faire depuis le début de la carrière de Tavares et le dernier mot appartiendra au joueur, comme ce fut le cas lors des négociations relativement à son dernier contrat.
À 27 ans, déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue, c’est évident que Tavares sera le joueur le plus convoité s’il est disponible.
CENTRES ADMISSIBLES
Comme je le précisais, Bergevin pourra suivre de près l’évolution du dossier des joueurs de centre. Ceux qui pourront se prévaloir de leur sta-
tut de joueurs autonomes sans restriction sont Kyle Turris, des Sénateurs d’ottawa, Paul Stastny, des Blues de St. Louis, Mikko Koivu, du Wild du Minnesota, Henrik Sedin, des Canucks de Vancouver et Tyler Bozak, des Maple Leafs de Toronto.
Il serait étonnant que les Sénateurs laissent filer Turris. Ce centre est capable de s’illustrer sur 200 pieds. Voilà un joueur intelligent qui fournit un effort constant. Il est un rouage important des Sénateurs.
Stastny n’a pas répondu aux attentes des Blues. Avec un contrat de 7 millions $ par saison, on avait pensé qu’il apporterait encore plus de lustre aux Blues.
Koivu est un cas intéressant. Il a connu une excellente saison l’an dernier, pivotant le meilleur trio du Wild. Sa polyvalence est reconnue à travers la ligue. Henrik ? Euuh, non. Bozak ? Euh, en dernier ressort.