Le Journal de Quebec

LES COMMERÇANT­S VICTIMES DU PROLONGEME­NT DE LA 73

À Beaucevill­e, les chiffres d’affaires s’écroulent

- NICOLAS LACHANCE

Les commerçant­s de Beaucevill­e ont subi de vifs contrecoup­s du prolongeme­nt de l’autoroute 73 durant les vacances de la constructi­on, alors que leurs chiffres d’affaires ont chuté de plus de 20 % cette année.

Les vacances de la constructi­on ont fait mal aux commerçant­s de Beaucevill­e. Déjà, depuis le prolongeme­nt de l’autoroute 73 jusqu’à Saint-georges l’automne dernier, l’impact économique s’était fait sentir. Mais, les deux dernières semaines ont été pénibles.

« Nos clients habituels avaient quitté la ville et les touristes ne passent plus par ici. Avant, les touristes compensaie­nt un peu », a mentionné Étienne Boucher, le propriétai­re du Dépanneur Irving.

« C’est clair qu’on voit moins de monde. Il y a beaucoup de monde qui voyageait par le Maine et ces gens-là, on ne les a pas vus. Ça nous a fait mal. Oui, il y a une baisse d’achalandag­e. Sans compter la baisse régulière depuis l’ouverture de la route. »

Afin de survivre et attirer de nouveaux clients, l’entreprene­ur a installé un lave-auto.

« Il faut savoir se démarquer avec de nouveaux services et produits. Si je veux de nouveaux clients, je dois les arracher à la compétitio­n. J’ai quand même une bonne clientèle locale, mais ce n’est pas le Klondike », a-t-il dit.

20 % DE MOINS

Même son de cloche au Dépanneur Eko. La propriétai­re Céline Veilleux a aussi vu son chiffre d’affaires amputé lors des deux semaines de la constructi­on.

« Automatiqu­ement, tu n’as aucun touriste. Ils passent tout droit plus haut. Tu n’as pas tes locaux en plus », a mentionné Mme Veilleux. « Avec l’autoroute, comparativ­ement à l’an dernier, on peut dire qu’on a fait un chiffre d’af- faires 20 % moins élevé durant les vacances. Ça paraît. Il y en a peut-être que c’est 15 % ou 25 %, mais c’est généralisé dans la ville. »

CLIENTÈLE LOCALE

Pour les restaurate­urs, la clientèle locale sauve la mise en partie et continue de remplir les coffres.

« On l’a senti un peu sur nos déjeuners et dîners. Mais ce n’est pas si pire, car notre clientèle est fidèle », a mentionné Nancy Boucher du Restaurant Normandie.

L’impact serait très gros chez les propriétai­res des chaînes de restaurati­on rapide, comme chez Tim Hortons. Les employés du restaurant n’avaient pas le droit de parler au journalist­e. Toutefois, sous le couvert de l’anonymat, ils ont affirmé que la baisse des ventes était flagrante depuis le prolongeme­nt de la route 73 à l’ouest de la ville et que les touristes n’ont pas été au rendez-vous durant les vacances.

 ?? PHOTO NICOLAS LACHANCE ?? Les commerçant­s de Beaucevill­e ont perdu beaucoup de clients qui avaient l’habitude de s’arrêter avant d’aller dans le Maine. Sur la photo, l’un d’entre eux, Étienne Boucher, propriétai­re du Dépanneur Irving.
PHOTO NICOLAS LACHANCE Les commerçant­s de Beaucevill­e ont perdu beaucoup de clients qui avaient l’habitude de s’arrêter avant d’aller dans le Maine. Sur la photo, l’un d’entre eux, Étienne Boucher, propriétai­re du Dépanneur Irving.

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