Téhéran menace de quitter l’accord nucléaire
TÉHÉRAN | (AFP) L’iran a menacé hier de quitter très rapidement l’accord nucléaire avec les grandes puissances si les États-unis continuaient leur politique de « sanctions et coercition ».
S’adressant au Parlement, qui doit valider son nouveau cabinet dans les prochains jours, le président réélu Hassan Rohani a par ailleurs présenté une série de mesures économiques et sociales qu’il compte mettre en place pendant son second et dernier mandat de quatre ans.
Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, l’accord nucléaire prévoit que l’iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales.
Mais l’administration américaine du président républicain Donald Trump, hostile à cet accord négocié sous la houlette de son prédécesseur démocrate Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l’iran, non liées aux activités nucléaires.
« L’expérience ratée des sanctions et de la coercition a mené les précédentes administrations (américaines) à la table des négociations », a déclaré M. Rohani.
MAUVAIS PARTENAIRE
Mais si les États-unis « veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court – non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures –, nous reviendrons à la situation (d’avant l’accord) et nous serons plus forts », a-t-il averti.
Pour le président iranien, Donald Trump a prouvé au monde qu’il n’était « pas un bon partenaire ».
Refusant de répondre directement à ces accusations, la porte-parole du département d’état américain Heather Nauert a assuré hier que Washington respectait l’accord nucléaire. Mais elle a répété que cet accord n’avait pas mis fin aux autres « activités déstabilisatrices » de Téhéran dans la région, soulignant que la nouvelle politique américaine à l’égard de l’iran était toujours en cours d’élaboration.