Le Journal de Quebec

Pour quoi mon amie s’amuse-t-elle à me blesser?

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J’ai une amie très sympathiqu­e. On se connaît depuis quarante ans et on se raconte tout elle et moi, depuis nos plus grandes joies jusqu’à nos plus grandes peines. Quand on est avec notre groupe d’amies, elle se montre protectric­e et chaleureus­e à mon endroit. Certaines ont même l’impression qu’elle se comporte comme ma mère, un peu comme si elle avait un ascendant sur ma personne. Et de fait, elle est celle qui me devine le mieux.

Mais quand on est seule à seule elle et moi, elle est souvent très dure à mon endroit. Je dois d’ailleurs dire avec le recul, qu’elle l’a toujours été. Elle ne me passe rien, exactement comme ma mère dans le temps. Si j’avais un problème au travail (on travaillai­t ensemble) elle me blâmait pour avoir mal agi. Si je perdais un emploi, elle me menaçait de ne plus jamais rien trouver d’autre. Mais toujours je la revoyais malgré les admonestat­ions qu’elle me lâchait par la tête, car elle était importante dans ma vie. Nous n’avions elle et moi pas de famille ni de chum steady, alors on se comportait comme des soeurs. Parfois des soeurs ennemies, mais des soeurs quand même.

J’ai toujours été timide, alors son bagout, même s’il me démolit parfois, me donne comme un regain de vie. Un peu comme ma mère qui me donnait une tape en arrière de la tête en guise de soutien quand je rentrais de l’école avec une punition de la maîtresse. Je la sens forte et c’est comme si cette force rejailliss­ait sur moi.

Mais un problème a surgi de - puis que nous sommes à la retraite toutes deux. Comme nous sommes, à part quelques amies, à peu près seule au monde, nous avons décidé de faire logement commun pour économiser. Mais ce qui s’avère un plus au plan monétaire est en train de devenir un gros moins au plan personnel. J’ai l’impression de devenir, chaque jour un peu plus, son souffre-douleur. Comme je ne réponds pas à ses attaques, même celles sur mon surpoids, parce que j’ai peur des conflits, elle en rajoute encore plus. Comment lui faire comprendre le trouble qu’elle crée en moi sans qu’elle se fâche?

Anonyme

Comme on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs, il vous sera impossible de dire votre vérité sans heurter la personne qui s’est approprié le rôle de votre mère dans votre vie et qui s’amuse à faire perdurer votre malaise, pour ne pas dire qu’elle en profite. Pourquoi supportez-vous l’insupporta­ble? Si vous voulez survivre à cette cohabitati­on il va falloir vous affirmer et lui dire que vous n’acceptez plus d’être traitée de la sorte.

Cette femme profite de votre faiblesse en vous faisant rejouer un rôle connu de votre enfance dont elle sait qu’il vous détruit. C’est à vous d’arrêter le cycle infernal. Une amitié vraie ça repose sur des bases solides de respect et de bienveilla­nce. Il ne semble pas y en avoir d’elle à vous, et c’est à vous de la forcer à se ressaisir.

Réponsepàp­unpextrémi­ste

Le problème ne vient pas des musulmans ou des autres ethnies qui s’installent chez nous. Il vient de nous qui les laissons nous imposer leurs croyances religieuse­s ou ethniques. On n’a donc que nous à blâmer. Les musulmans peuvent revendique­r des privilèges et des droits impensable­s pour nous (la charia entre autres), mais nous avons le devoir d’arrêter tout ça par les lois qui régissent déjà notre pays ainsi que par d’autres lois que nos parlements n’ont qu’à voter. Rappelons-nous qu’au fil des ans, les accommodem­ents deviennent des droits qui deviennent des lois qui ne servent que les récipienda­ires, jamais les personnes incommodée­s ou lésées.

Michel Daoust, retraité

Je suis ravie de votre commentair­e et je ne peux qu’être totalement d’accord avec son contenu.

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