Il récidive 21 ans plus tard et écope de 30 mois
Reconnu coupable de contact et d’agression sexuelle
Condamné en 1989 pour des gestes à caractère sexuel, un homme de Québec a récidivé, 21 ans plus tard, et écopé, hier, d’une peine de détention fédérale de 30 mois.
Entre le 1er janvier 2010 et le 7 septembre 2011, Normand Turcotte, 62 ans, a commis des gestes à caractère sexuel sur trois jeunes femmes à Québec et à Sainte-anne-de-beaupré.
Si deux d’entre elles n’ont eu droit qu’à des « baisers près de la bouche, des compliments déplacés » ou encore « des caresses faites aux cuisses ou sur le ventre », la troisième a eu beaucoup moins de chance.
MASSAGES
Sur une période d’un an et huit mois, l’adolescente, alors âgée de 15 ans, s’est retrouvée seule avec l’accusé lors de certaines fins de semaine.
« Au départ, l’accusé faisait des massages à la jeune fille en s’attardant sur ses fesses ou ses seins. Les événements ont toutefois pris de l’ampleur et, alors que la victime dormait sur un matelas près du lit de l’accusé, ce dernier s’est masturbé en touchant à l’adolescente », a brièvement rapporté le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Régis Juneau.
Selon ce qu’a raconté la victime, lors de ses « séances », Turcotte, parfois, « éjaculait sur elle ou à proximité ». À une ou deux reprises, il aurait également déshabillé sa victime pour lui faire « des étreintes ».
CADEAUX
Pour obtenir le silence de sa victime, l’accusé lui achetait des cadeaux. Toutefois, la crainte de subir des représailles faisait partie de la réalité de l’adolescente qui ne s’est ouverte qu’une fois ses 18 ans passés. Encore aujourd’hui, elle dit craindre l’accusé, être méfiante envers les hommes et s’être isolée des gens.
« Elle souhaite que la sentence fasse réfléchir l’accusé et qu’à sa sortie de détention, il ne commette plus de gestes semblables », a ajouté Me Juneau.
Finalement, les parties ont suggéré de façon commune qu’une peine de 30 mois soit imposée à Turcotte, ce que le juge Michel L. Auger a entériné.
De plus, Turcotte sera inscrit au registre des délinquants sexuels, et ce, à perpétuité.