Anathema refuse de faire du surplace
La formation de Liverpool s’arrête à Québec à l’occasion de la tournée The Optimist
La formation britannique Anathema n’a jamais frayé avec les chansons à succès et les palmarès, et pourtant, elle existe depuis 25 ans. Le sextuor alternatif de Liverpool explique cette longévité par une volonté de ne jamais se répéter.
Au bout du fil, à Bogota, en Colombie, le chanteur-guitariste Vincent Cavanagh n’en revient pas lorsqu’il réalise qu’anathema fête, cette année, son 25e anniversaire.
« Elles sont passées où toutes ces années ? » s’exclame-t-il, n’ayant pas du tout l’impression que tout ce temps a passé, depuis le lancement de leur EP The Crestfallen en 1992.
La formation constituée des frères Daniel, Jamie et Vincent Cavanagh, des frères et soeurs, John et Lee Douglas, et de Daniel Cardoso s’amène à Québec, demain, à la salle Multi, du complexe Méduse, à l’occasion de leur tournée nord-américaine qui coïncide avec la sortie de leur album The Optimist, lancé le 9 juin.
Le groupe, qui jongle avec la musique alternative, le rock progressif et le métal, demeure, même s’il existe depuis 25 ans, un secret bien gardé.
« Il est certain que l’on aimerait que notre auditoire soit plus grand. Notre musique est très accessible et je ne vois pas comment un fan de Radiohead, Muse, Mogwai, Coldplay, et ce genre de groupes, ne pourrait pas aimer ce qu’on fait », a-t-il laissé tomber.
TOUJOURS ÉVOLUER
Le musicien de 43 ans ne considère pas Anathema comme étant un groupe faisant partie du mouvement rock progressif.
« Le prog rock est associé à des musiques qui sont super compliquées, avec des signatures de temps et des influences jazz. Notre musique est simple, accessible, et on ne peut pas appeler ça du prog, de l’avant-garde ou quelque chose du genre. L’appellation alternative couvre pas mal le mieux tout ce que l’on fait musicalement », a-t-il dit.
L’évolution et le refus de faire du surplace sont, selon Daniel Cavanagh, ce qui explique que le groupe est toujours actif et en bonne santé.
« Si tu ne fais pas attention et que tu conserves toujours le même son durant quelques disques consécutifs, tu peux facilement te peinturer dans un coin et les gens finissent par se lasser très rapidement. On n’a jamais été comme ça », a-t-il fait savoir.