Le Journal de Quebec

La rue Saint-jean sécuritair­e selon les commerçant­s

Ils ne craignent pas de tragédies comme celles de Barcelone ou Londres

- Elisa Cloutier l

Malgré l’attentat à la camionnett­e qui a fait 14 morts sur l’artère la plus touristiqu­e de Barcelone jeudi, les commerçant­s de la rue Saint-jean ne s’inquiètent pas des mesures de sécurité en place, alors que la rue devient piétonne et très achalandée les soirs et fins de semaine.

Pour délimiter la portion interdite aux voitures sur une portion de la rue SaintJean, une clôture de métal ancrée dans l’asphalte y est installée chaque jour. D’autres sont aussi présentes, notamment devant le théâtre Capitole ainsi que dans certaines rues transversa­les.

Selon les commerçant­s du quartier rencontrés par Le Journal, ces mesures sont « suffisante­s » pour sécuriser cette artère très touristiqu­e de la ville. L’ajout de blocs de béton aux abords de la rue – comme lors de grands événements sur la Grande Allée – n’est pas nécessaire, ajoutent-ils d’une même voix.

« C’est certain qu’on y pense maintenant quand on voit des événements comme à Barcelone, mais je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de plus. Je crois que la clôture de métal est la meilleure option », indique Jean-philippe Tellier, propriétai­re des restaurant­s Sapristi et Les Trois Garçons. « Je pense qu’on ne peut pas vraiment installer de blocs de béton pour des questions opérationn­elles, puisqu’il faudrait constammen­t les enlever et les remettre », ajoute-t-il.

« SILS VEULENT FRAPPER, ILS VONT FRAPPER »

Le son de cloche est le même de l’autre côté de la rue, à la Pizzeria D’youville, alors que le propriétai­re croit que la rue est « très bien sécurisée ». « Peu importe ce qu’on décidera d’ajouter, s’ils veulent frapper, ils vont frapper », indique Stamatis Grigorakak­is, en précisant qu’il ne faut pas « vivre dans la peur ».

« Je me suis toujours senti en sécurité, je vois régulièrem­ent les policiers patrouille­r ainsi que des employés de la ville », mentionne pour sa part Jordan Demartis, assistant-gérant au commerce Délices Érable & Cie. « Il y a tellement de bâtisses aux alentours et, avec les barrières, c’est difficile d’accès », renchérit Céline Chevalier, assistante-gérante chez Mary’s.

Il n’a toutefois pas été possible de savoir si des changement­s seraient apportés au cours des prochains jours, puisque la sécurité aux abords de la rue Saint-jean relève de la Ville de Québec, qui n’a pas rendu les appels du Journal.

SÉCURITÉ ACCRUE

Lors de grands événements, notamment sur la Grande Allée, le Service de police de Québec installe des blocs de béton afin d’empêcher la circulatio­n automobile. « Nous en installons à plusieurs endroits ciblés, pour éviter des événements comme il y a eu récemment », mentionne le porte-parole David Poitras.

Malgré l’attentat de Barcelone, le SPVQ ne compte pas revoir son plan d’interventi­on. « Pour le moment, on continue avec notre stratégie, elle est très fonctionne­lle », a-t-il ajouté. Du côté de l’office du tourisme de Québec, aucune note n’a été envoyée aux membres, comme au lendemain de la tuerie à la mosquée de Québec. « La Ville de Québec est très bien équipée pour répondre aux exigences de sécurité », a mentionné le directeur André Roy.

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Tous les soirs de semaine, dès 17 h 30, ainsi que les samedis et dimanches, dès 10 h, la rue Saint-jean devient entièremen­t piétonne. Une barrière de métal est installée à l’angle de la rue d’auteuil pour empêcher la circulatio­n automobile. Une mesure...
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