Drone livreur de drogue
Séjour en prison prolongé pour trois codétenus
Trois « colocataires de pénitencier » coaccusés d’avoir comploté et tenté de se faire livrer de la drogue directement à la fenêtre d’une des cellules de l’établissement de Donnacona ont écopé de peines variant de six mois à deux ans d’emprisonnement.
C’est la vigilance des agents de renseignements du pénitencier de Donnacona qui a permis de mettre au jour cette tentative pour faire entrer des stupéfiants à l’intérieur des murs.
Entre le 10 et le 18 juin, les agents ont intercepté plusieurs conversations que Patrick Larouche, Ugo-emmanuel Gonzalez Salvail et André Mauger ont eues avec un dénommé Marc-andré Trudel.
« Chaque appel était porté sur la carte de Patrick Larouche et, de façon plus ou moins codée, les trois codétenus faisaient état de la possibilité de faire entrer les stupéfiants à l’aide d’un drone », a brièvement expliqué la procureure aux poursuites criminelles et pénales Me Jasmine Leduc.
DANS UN BAS DE LAINE
Le 18 juin dernier, Marc-andré Trudel a fait savoir à ses « clients » qu’il quittait la région de Montréal, avec un complice, en direction du pénitencier à sécurité maximale de Donnacona afin de livrer la marchandise, comme il avait été convenu.
Alors qu’ils se trouvaient sur le stationnement du restaurant Tim Hortons de Donnacona, situé à cinq kilomètres de l’établissement carcéral, ils se sont fait arrêter par les policiers de la Sûreté du Québec.
Selon l’avocat des trois coaccusés, Me Marc Delisle, le « colis », qui ne s’est jamais rendu, contenait 48 pilules de méthamphétamine, 119 g de cannabis et 45 g de haschich.
« La drogue se trouvait dans un bas de laine roulé, auquel on avait accroché une corde. À l’intérieur du bas, il y avait plusieurs capsules noires communément appelées “plogues” pour que les détenus puissent les insérer dans leurs orifices », a ajouté Me Leduc.
PEINES
Étant plus impliqué que ses comparses, Patrick Larouche a écopé de la peine minimale de deux ans, qu’il devra purger de façon consécutive à celle de quatre ans qu’il purge actuellement.
Ugo-emmanuel Gonzalez Salvail a, quant à lui, reçu une peine de douze mois d’incarcération.
Finalement, André Mauger, qui a à son actif plusieurs dizaines d’antécédents judiciaires, a reçu une sentence de six mois qui sera ajoutée à la peine de cinq ans qu’il purge actuellement.