Le Journal de Quebec

L’industrie prend le virage technologi­que

- FRANCIS HALIN

L’industrie québécoise a pris son virage technologi­que en adaptant en profondeur son modèle d’affaires, observe Elliot Lifson de Vêtements Peerless, citant les Aldo, La Vie en Rose, Gildan, Marie Saint Pierre, Lolë et Frank And Oak. Un fulgurant changement qu’a pu vivre Debbie Zakaib, directrice générale de la Grappe métropolit­aine de la mode.

« Ces deux dernières décennies, le secteur manufactur­ier traditionn­el a radicaleme­nt changé. Il y a eu les délocalisa­tions. Mais avec l’arrivée du numérique à tous les niveaux de la chaîne de valeurs, l’industrie s’est modernisée et de nouveaux emplois de qualité ont été créés », a précisé Mme Zakaib.

NOUVEAUX VISAGES

Les transactio­ns en ligne et la logistique des envois postaux occupent de plus en plus de place. Les ingénieurs informatiq­ues sont très recherchés. Les compagnies ont un urgent besoin de personnes capables d’analyser la tonne de données amassées pour en extraire l’informatio­n pertinente, a rappelé Debbie Zakaib.

« Il y a une nouvelle génération de start-ups, dont de jeunes entreprene­urs qui forment le Québec de demain avec une préoccupat­ion pour l’environnem­ent », a expliqué avec conviction Mme Zakaib, qui dirige la Grappe.

Selon elle, Tailor 2 Go, de Nathon Kong, illustre bien ce renouveau. La jeune entreprise fait monter le client dans son camion, prend ses mesures à l’aide d’un scanneur 3D et crée ensuite un vêtement sur mesure.

Pour une entreprise presque centenaire comme Peerless, ce virage numérique a dû se faire avec soin. « Ça va bien parce que nous avons adapté notre stratégie! » admet Elliot Lifson. Plus de 70 % de son chiffre d’affaires vient désormais de solutions numériques qu’il offre aux détaillant­s de toutes les tailles.

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