Le Journal de Quebec

De nombreuses patchs aperçues à Saint-pie

La présence des Hells Angels a outré le maire

- ANTOINE LACROIX

De nombreux Hells Angels et membres d’autres groupes de motards ont arboré fièrement leurs couleurs hier au « Thunder Bike Show », un rassemblem­ent de motocyclis­tes à la piste de course Sanair de Saint-pie.

Le Journal a pu constater la présence d’au moins 15 groupes différents, issus de plusieurs régions de la province et de l’extérieur du Québec.

De nombreux clubs sympathisa­nts ou affiliés des Hells Angels ont été observés sur le site de l’événement, comme les Dark Souls ou les Devils Ghosts.

Des membres du groupe Brotherhoo­d étaient notamment chargés d’assurer la sécurité du stationnem­ent.

Des agents de la SQ ont installé un barrage routier pour contrôler les membres d’organisati­ons criminelle­s qui se rendaient au Thunder Bike Show.

COMME UN CONGRÈS

Les différents groupes de motards profitent d’événements comme le Thunder Bike Show pour se rencontrer, mais surtout pour prendre des décisions, établir des alliances et attribuer des territoire­s aux dif- férents clubs-écoles, selon l’ancien enquêteur de la SQ Paul Laurier. « C’est comme un congrès, pour eux. Il y a beaucoup de décisions qui vont se prendre. [...] Ils ont appris des erreurs du passé », soutient-il.

Les Hells Angels sont de plus en plus visibles, eux qui ont multiplié les apparition­s publiques dans les derniers mois.

« Ce n’est pas nouveau, ils le font régulièrem­ent. [...] Et ça va se répéter », rappelle Pierre de Champlain, auteur et ancien analyste de renseignem­ents à la Direction des renseignem­ents criminels de la Gendarmeri­e royale du Canada.

CAMION SUPPORT 81

Le camion Support 81 Montréal, qui avait causé la controvers­e à l’expo agricole de Saint-hyacinthe au début du mois, était également présent à Saint-pie.

Les tenanciers de ce kiosque vendaient de la marchandis­e sur laquelle on appelle à soutenir les Hells Angels.

Le maire de Saint-pie, Mario St-pierre, n’était pas heureux de la venue des Hells Angels dans sa ville, puisqu’on ne lui aurait pas dit, avant qu’il n’accorde le permis, quelle clientèle fréquenter­ait l’événement. « Je suis assez choqué de ça, on se fait “fourrer” par ces gens-là. Ils ne m’y reprendron­t pas deux fois », a-t-il lancé à TVA Nouvelles.

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