Letemps d’un café
Rien n’avait prédit qu’un jour Mélanie Gagné habiterait la région de Deschambault et encore moins qu’elle deviendrait propriétaire d’un café. L’histoire a débuté à Montréal, il y a presque 10 ans maintenant, lorsqu’elle a entrepris ses études universitaires en relations internationales.
« Je me suis trouvé un emploi à temps partiel dans une maison de torréfaction. De cet emploi, j’ai appris à connaître davantage le café et surtout à l’aimer. Un jour, j’ai visité Deschambault et j’ai eu un véritable coup de coeur pour ce petit village sympathique. Je voulais venir y vivre. À l’époque, il y avait un restaurant où l’on m’a engagée. L’emploi était saisonnier et les patrons ne pouvaient pas garantir mon emploi. J’ai donc cherché de quelle façon je pourrais me créer un emploi qui me permettrait de rester ici. Comme je m’y connaissais en café, j’ai décidé de me lancer et d’ouvrir La P’tite Brûlerie », explique de prime abord la propriétaire.
Constatant que les gens de la localité n’avaient, à la fois, ni de lieu pour se procurer du bon café ni d’endroit pour en prendre un sur place et savourer le moment présent, Mélanie a fait le pari de mettre sur pied sa propre maison de torréfaction. C’était il y a six ans. Aujourd’hui, l’entreprise située au 109 rue de l’église attire certes les citoyens, mais également les gens des alentours.
PRODUITS BIOLOGIQUES
Sur place, l’entreprise propose actuellement 14 variétés de café entièrement biologiques provenant d’un peu partout autour du globe. Le coup de coeur actuel de la barista-propriétaire est un café qui provient du plateau des Bolovens, au Laos. Jouissant d’excellentes conditions climatiques, le café qui en résulte révèle de superbes notes à la fois chocolatées et grillées.
Par ailleurs, les amateurs seront ravis, car l’entreprise propose de consommer sur place ou pour emporter les cafés les plus populaires. Mélanie torréfie les grains de café sur place grâce à son torréfacteur qui met entre 15 et 20 minutes pour traiter environ dix kilogrammes de café.
« Outre les cafés préparés et les cafés en sac, je suis fière d’offrir une section où se trouvent des accessoires, des cafetières ainsi que des produits locaux. Les clients peuvent s’approvisionner avec du bon café, fraîchement torréfié, et aussi acquérir de bons outils de préparation. »
MYTHE VS RÉALITÉ
Bien que la croyance populaire invite les gens à conserver leur café dans le réfrigérateur ou même dans le congélateur, cette action est totalement déconseillée.
« Mettre le café au froid, ce n’est pas une bonne chose. Dans le frigo, il va absorber les saveurs comme une éponge. Il va emmagasiner la saveur des oignons ou même de l’ail. Et au congélateur, c’est la brûlure par le froid qui va venir à bout des grains. Dans les deux cas, il va perdre de son goût et de sa qualité », explique Mélanie. La barista conseille de garder les grains dans un contenant hermétique, loin de l’humidité et du froid et, bien sûr, de moudre uniquement les quantités désirées à l’utilisation immédiate.
C’est dans une maison ancestrale datant de 1850, tout au bout de la petite rue, à quelques pas de l’église que se trouve cette brûlerie artisanale. Un endroit paisible où il est possible de rencontrer des gens passionnés de café comme l’est Mélanie Gagné. Qu’y a-t-il de mieux que de pouvoir savourer chaque goutte d’un délicieux café, attablé avec un bon livre, à l’ombre de magnifiques arbres ou dans un joli jardin ? La P’tite Brûlerie est l’endroit tout indiqué.