LE VÉTÉRAN QUI RÊVE
Simon Pouliot-cavanagh a Pyeongchang dans la mire
C’est le cas de le dire qu’il roule sa bosse depuis longtemps, mais Simon Pouliot-cavanagh mise sur son optimisme pour enfin dévaler la pente aux Jeux olympiques.
L’athlète d’ancienne-lorette n’est pas différent de ses pairs dans l’équipe canadienne de ski acrobatique en évoluant dans l’ombre du champion Mikaël Kingsbury.
À sa huitième saison dans le programme national des bosses, dont sa sixième qu’il entreprendra en Coupe du monde, son expérience devient son principal atout pour espérer se qualifier pour Pyeongchang même s’il reconnaît que la lumière clignote peut-être pour la dernière fois.
« Je ne cacherai pas que ça pourrait être ma dernière saison. J’ai déjà vécu les championnats du monde (en 2015) et je suis déjà monté sur le podium en Coupe du monde, mais participer aux Jeux demeure mon objectif ultime. Ensuite, on verra. Je me laisse toujours une porte ouverte parce que si je vais super bien la saison prochaine et que j’ai déjà annoncé ma retraite, c’est difficile de revenir sur une décision », dit prudemment le skieur de 26 ans.
PLACES LIMITÉES
Selon le processus complexe de qualification olympique, un minimum de trois hommes et un maximum de quatre participeront à l’épreuve des bosses à Pyeongchang. Avec Kingsbury déjà qualifié et Philippe Marquis en excellente position, en vertu de leurs résultats de la saison dernière, il ne restera que sept Coupes du monde à d’autres prétendants pour se justifier. C’est peu.
« C’est un système qui est complexe, mais j’aime encore ce que je fais. J’aime mon sport. J’aime les expériences que ça m’apporte. C’est un système que je ne contrôle pas, alors il suffit simplement pour moi de donner mon meilleur », affirme-t-il.
PRÊT AU PIRE
Des maux de dos récurrents ont forcé Pouliot-cavanagh à mettre fin prématurément à sa saison 2015-2016 après une seule Coupe du monde. Son projet de qualification olympique a repris de la vie la saison dernière en réussissant trois « top 10 » en 11 épreuves, dont une quatrième place à la compétition en duel au dernier jour de la saison.
Si le retour de la confiance nourrit ses espoirs, son attitude jovialiste le prépare aussi au pire scénario d’oublier les Jeux olympiques pour toujours.
« Oui, je suis prêt, mais c’est sûr que ce n’est pas ce que j’envisage. Jusqu’à nouvel ordre, je ne peux pas me dire : tant pis, je n’aurai pas participé aux Jeux olympiques. Je dois plutôt me concentrer à finir sur une bonne note. Ça fait huit ans que je suis dans l’équipe nationale et j’ai fait le tour de la planète en skiant dans 18 pays différents, alors je peux déjà en retenir de belles expériences », observe l’étudiant en massothérapie, qui se plaît à partager sa carrière auprès des enfants.
« Je le vois quand je donne des conférence dans les écoles pour partager mon expérience. Je me dis “wow”, c’est vraiment cool ce que je vis. Ça m’a pris du temps avant de le réaliser. Au début, tu es concentré à vouloir faire ta place dans ton sport et, soudainement, tu deviens un vétéran de l’équipe nationale. Je pourrai quand même dire que j’en ai vécu des trucs… »
Peut-être que la prochaine année lui réserve le plus important rendez-vous de sa carrière…