Le Journal de Quebec

Un médecin de Montmagny est radié temporaire­ment

Il fait face à 10 accusation­s d’agression sexuelle

- JEAN-FRANÇOIS RANCOURT NICOLAS SAILLANT

MONTMAGNY | Un médecin de Montmagny accusé de 10 chefs d’accusation d’agression sexuelle a vu son droit de pratique être radié temporaire­ment, le temps qu’il subisse son procès criminel.

Déjà reconnu coupable d’un chef d’inconduite sexuelle par le conseil de discipline du Collège des médecins, le Dr Jean-françois Rancourt s’est retrouvé devant le conseil de discipline, il y a deux semaines, afin de débattre d’une radiation provisoire immédiate de son droit de pratique.

Après une première plainte médiatisée, sept autres plaignante­s se sont manifestée­s au Collège des médecins ainsi qu’aux autorités policières.

TÉMOIGNAGE « PRÉOCCUPAN­T »

Les 11 chefs maintenant reprochés par le conseil de discipline font état de gestes à caractère sexuel dans sa clinique.

Selon le libellé de la plainte, le médecin aurait fait des touchers sur et dans les parties génitales des patientes, parfois avec et sans gant.

Des gestes soi-disant pour « réveiller » le bébé ou encore pour « soulager la patiente », selon les plaintes des victimes.

« L’intimé a semé l’humiliatio­n et la tristesse chez plusieurs victimes », a plaidé le syndic. « Le témoignage des sept victimes est grandement préoccupan­t pour la protection du public », a fait valoir le syndic qui a demandé la radiation « urgente » du médecin.

SUICIDE PROFESSION­NEL

Le syndic a aussi fait valoir que des « agressions sexuelles » avaient été commises contre une plaignante après que le Dr Rancourt ait été rencontré une première fois concernant des gestes sexuels.

Lors de ses premiers aveux devant le conseil, le Dr Rancourt avait alors dit avoir fait un « suicide profession­nel » en raison d’un surmenage et d’un trouble affectif bipolaire. En raison des gestes reprochés, le conseil de discipline a ordonné la radiation provisoire immédiate du Dr Jean-françois Rancourt.

Quant au dossier criminel du docteur, il reviendra au palais de justice de Montmagny le 8 septembre. Les gestes reprochés se sont déroulés entre 2013 et mai 2017 contre 10 plaignante­s.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada