Avenir difficile au Québec
OTTAWA | Aucun candidat pour remplacer Thomas Mulcair ne remporte le coeur des Québécois, dont l’écrasante majorité ignore complètement la chefferie du NPD.
« Cette course n’interpelle tellement pas les Québécois, ils ne sont pas capables de choisir parmi des candidats qu’ils ne connaissent pas », estime Christian Bourque de Léger.
Le sondage qu’il a réalisé montre qu’à la veille du débat entre les aspirants-chefs à Montréal demain, sept Québécois sur 10 ne sont pas intéressés par la course au Nouveau Parti démocratique. Cela même si ce parti les a conquis lors de la vague orange de 2011.
Il y a 80 % des électeurs sondés qui ne savent pas qui est leur favori parmi Guy Caron, Jagmeet Singh, Charlie Angus ou Niki Ashton, ou n’accorderaient leur confiance à aucun d’eux.
Les données démontrent que Justin Trudeau ferait mieux auprès des Québécois contre n’importe quel aspirant chef néo-démocrate (46 % ou 47 %) que contre Thomas Mulcair (43 %) si des élections avaient lieu aujourd’hui.
TRUDEAU EN BAISSE
Trudeau essuie une légère baisse de 6 % dans les intentions électorales québécoises par rapport au mois de mai. Il reste cependant meneur, loin devant à 43 %.
Le sondeur ne constate pas de grogne au Québec contre le premier ministre. « Tous les autres chefs envieraient les résultats de M. Trudeau au Québec. Il n’y a rien en péril. »
Le nouveau chef conservateur Andrew Scheer fait presque doubler les intentions de vote obtenues par sa chef intérimaire Rona Ambrose dans la province en mai (15 % contre 8 %). Il enregistre notamment de bons résultats dans la région de Québec, à 30 %.
Le Bloc québécois essuie un léger recul de 3 % par rapport à mai. Léger note que sa chef Martine Ouellet recueille entre 15 % et 19 % des intentions de vote depuis son saut en politique fédérale, en mars, talonnant le NPD (19 %).