Trump pardonne le très controversé shérif Arpaio
Reconnu pour ses excès de zèle à traquer les immigrés
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a gracié tard hier soir le très controversé shérif Joe Arpaio, 85 ans, qui avait été condamné pour avoir fait preuve d’un zèle excessif à traquer les immigrés clandestins.
« Aujourd’hui, le président Donald J. Trump a accordé la grâce présidentielle à Joe Arpaio, ancien shérif du comté de Maricopa dans l’arizona », indique un communiqué de la Maison-blanche.
Il justifie que « la vie et carrière de M. Arpaio, qui a commencé à 18 ans quand il s’est engagé dans l’armée, au début de la guerre de Corée, incarne le service public désintéressé ».
« Le shérif Joe Arpaio a maintenant 85 ans, et après plus de 50 ans d’admirable service pour notre pays, il mérite un pardon présidentiel », poursuit le communiqué.
PATROUILLES DISCRIMINATOIRES
Le shérif Joe avait été condamné fin juillet pour avoir violé l’injonction d’un juge fédéral lui interdisant ses patrouilles discriminatoires.
Mardi, lors d’un rassemblement de ses partisans à Phoenix, en Arizona, le président républicain avait renoncé à faire cette annonce qui était alors attendue, pour éviter de faire dégénérer des manifestations tendues.
Le président avait demandé à ses partisans si Arpaio avait été condamné pour « avoir fait son travail ? » et le public avait applaudi.
Il avait toutefois laissé entendre que ce n’était que partie remise : « je ne vais pas le faire ce soir parce que je ne veux pas créer de controverse », mais « le shérif peut être tranquille », avait-il promis.
Les réactions au pardon présidentiel n’ont pas tardé : le député démocrate Raul Grijalva, d’arizona, a déclaré que « Joe Arpaio ne mérite pas de pardon. Toute sa vie il s’est conduit comme s’il était au-dessus des lois. Maintenant, Trump lui montre qu’il avait raison ».