Trump impose des sanctions à la « dictature »
WASHINGTON | (AFP) La Maison-blanche a imposé hier de nouvelles sanctions au Venezuela visant à restreindre l’accès du régime de Nicolas Maduro aux capitaux étrangers dont il a un besoin crucial.
Déterminé à démontrer que son pays ne resterait pas immobile face à « l’effondrement » du Venezuela, le président américain Donald Trump a signé un décret qui prévoit l’interdiction d’acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou par la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Riche en ressources pétrolières mais pauvre en liquidités, le pays, dont la dette est estimée à plus de 100 milliards de dollars, redoute le spectre d’un défaut de paiement.
STATU QUO INACCEPTABLE
Le président Nicolas Maduro, très impopulaire selon les sondages, est confronté depuis plus de quatre mois à des manifestations de l’opposition qui réclame sa démission.
« Ces mesures ont été soigneusement calibrées pour priver la dictature Maduro d’une source cruciale de financement », a souligné la Maison-blanche.
« Les États-unis réitèrent leur appel au Venezuela à restaurer la démocratie, organiser des élections libres et équitables, libérer immédiatement et sans conditions tous les prisonniers politiques et mettre fin à la répression du peuple vénézuélien », a ajouté l’exécutif américain.
« Le statu quo est inacceptable », a martelé le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, précisant que des dérogations avaient été prévues, en particulier pour l’aide humanitaire, afin d’éviter que les Vénézuéliens ne soient directement frappés par ces mesures.
Le Venezuela a immédiatement dénoncé, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, la « pire agression » qui soit contre le peuple.
RÉUNION D’URGENCE
De son côté, le président Nicolas Maduro a convoqué, pour une réunion urgente, les entreprises américaines qui achètent du pétrole au Venezuela afin d’analyser les sanctions imposées à Caracas par les États-unis.
« Je convoque au Venezuela toutes les entreprises américaines auxquelles nous vendons du pétrole [...] pour une réunion urgente », a dit M. Maduro dans une déclaration à la radio et à la télévision.
Le but de la réunion sera de « rechercher des solutions à la situation qu’a créée ce décret [...] », a déclaré le président vénézuélien.