Un fidèle du Marathon SSQ Lévis-québec
M. Levasseur a couru toutes les éditions depuis 1998
Ils sont 37 personnes à avoir vécu toutes les éditions du Marathon SSQ Lévis-québec, que ce soit au 42,2 km ou au 21,1 km. Pour Lucien Levasseur, le plaisir de la course est toujours au rendez-vous après toutes ces années. Pourtant, sa première expérience en 1998 n’avait pas été de tout repos.
Néophyte de la course sur longue distance lors de l’édition inaugurale de l’événement et motivé par son frère, le Lévisien de 56 ans avait eu droit à un avant-goût de ce qui l’attendait sur les deux rives en participant au demi-marathon d’ottawa. Il s’est toutefois rapidement rendu compte que la commande était beaucoup plus imposante.
« J’ai mal couru parce que j’étais parti trop vite! Il y avait environ 700 à 800 coureurs et j’avais suivi la vague. J’ai suivi un rythme qui n’était pas le mien. J’ai dû faire mes 10 premiers kilomètres en 52 minutes, ce qui était mon record ! J’ai cassé par la suite », s’est souvenu le coureur en entrevue au Journal à la terrasse de Lévis au cours des derniers jours.
ATTACHEMENT
Lorsqu’il prendra le départ, demain, le quinquagénaire s’attaquera à son 26e marathon en carrière – 16e à Québec puisqu’il a couru à quatre reprises l’épreuve de 21,1 km. Année après année, ce rendez-vous est encerclé à l’encre rouge sur son calendrier.
« Je pense que c’est ça qui me motive à continuer à courir, c’est que je me donne un gros défi à accomplir, qui est de faire le marathon. J’ai un attachement à ce mara- thon. C’est un beau marathon, le site est magnifique sur le bord du fleuve. Il y a une couleur particulière par le fait que ce soit dans ta ville », résume cet intervenant spirituel à l’hôtel-dieu de Lévis, estimant que la force mentale est indéniable pour compléter cette éreintante épreuve.
Une blessure au genou subie en ski pendant l’hiver a failli contrecarrer ses plans estivaux. Il y a quelques années, des problèmes cardiaques nécessitant une opération chirurgicale l’ont forcé à mettre la pédale douce durant un moment.
« Oui, j’ai eu peur de ne pas pouvoir le faire, avoue-t-il sur sa récente blessure. Cinq, six fois, j’ai été obligé de reprendre mon entraînement à zéro à cause de blessures. Mais je sais comment m’y prendre, comme je l’ai déjà fait auparavant. »
VITE, EN PISTE !
En 2011, la course reine avait été annulée en raison des retombées annoncées de l’ouragan Irène. Même si la nouvelle avait circulé sur les réseaux d’information, M. Levasseur et son frère ne l’ont su… qu’une fois sur la ligne de départ !
« On n’avait pas vu passer l’information. Comme je reste à Lévis, on y allait à pied. On va à la ligne de départ où ils nous ont dit que c’était annulé et qu’on pouvait aller au départ du demi-marathon. En arrivant, ça partait ! Il ventait à écorner les boeufs cette année-là. »
Plus mémorable encore,celui-là, comme souvenir : en 2006, quand son fils de cinq ans l’avait rejoint dans les derniers mètres du parcours. Un moment immortalisé sur photo, laquelle est soigneusement rangée dans sa boîte à souvenirs du marathon, qu’il a accepté de partager. « C’était vraiment spécial », avoue-t-il.