Couillard plaide pour la « paix linguistique »
Le premier ministre exclut de rouvrir la loi 101 Malgré la volonté d’une majorité de Québécois d’élargir l’accès des écoles primaires et secondaires de langue anglaise aux francophones, Philippe Couillard refuse de rouvrir la loi 101.
« La loi 101, qui a 40 ans, a permis d’arriver au Québec, dans un débat extrêmement difficile, à un état de paix linguistique. Et il n’est pas question pour nous de l’ouvrir », a affirmé le premier ministre du Québec, hier, en marge d’un événement à Charlottetown. Selon un sondage Léger- Le
Devoir paru samedi, 60 % des Québécois estiment que Québec devrait « permettre un accès plus facile aux écoles anglophones au primaire et au secondaire ».
Philippe Couillard reconnaît qu’une majorité de parents souhaitent, « avec raison », que leurs enfants soient bilingues. « Parce que c’est une compétence très importante dans le monde d’aujourd’hui, dit-il. […] Et d’ailleurs, le bilinguisme progresse au Québec, ce qui est bien. »
« Je ne suis pas de l’école de la victime, de la menace, [d’affirmer qu’on] est menacés, ajoute Philippe Couillard. Non, je n’aime pas ça. J’ai confiance dans le Québec. J’ai confiance dans notre langue : son avenir est très bon. »
PAS DE CHANGEMENTS
Pas question, pour autant, d’ouvrir les écoles primaires et secondaires anglophones aux jeunes francophones du Québec.
Présentement, seuls les enfants dont au moins un parent a fréquenté l’école en anglais au Québec peuvent s’inscrire dans le réseau anglophone.
Un autre sondage Léger paru samedi (mené pour Le Journal,
Le Devoir et le Globe and Mail) démontre que la CAQ cimente sa deuxième position dans les intentions de vote des Québécois, à seulement quatre points derrière les libéraux.
Aux Québécois tentés par la CAQ, Philippe Couillard réplique en évoquant la performance économique du Québec sous son gouvernement. « Je pense que c’est la meilleure réponse à toutes les questions politiques de la prochaine année », lance-t-il.