« Le Mexique devra payer »
Le président américain persiste, Mexico débourser pour le mur frontalier
WASHINGTON | (AFP) Les États-unis doivent construire un mur anti-immigrés à la frontière mexicaine et le Mexique paiera la facture d’une manière ou d’une autre, a réaffirmé hier Donald Trump avant un débat difficile au Congrès sur cette priorité du président américain.
« Le Mexique étant un des pays au monde où la criminalité est la plus forte, nous devons avoir LE MUR », a tweeté Donald Trump. « Le Mexique devra payer pour cela, en remboursant ou de toute autre manière », a-t-il ajouté, entre plusieurs messages consacrés à l’ouragan Harvey et aux dramatiques inondations qui frappent le Texas.
BUDGET
Le sujet sera au coeur du débat sur le budget 2018 que doit voter le Congrès après sa rentrée de septembre. La Mai- son-blanche exige que la loi de financement de l’état fédéral inclue des crédits pour la construction du mur, mais les démocrates, qui s’y opposent et détiennent une minorité de blocage au Sénat, pourraient jouer l’intransigeance et provoquer un « shutdown » le 1er octobre : des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux non essentiels seraient forcés de rester chez eux, paralysant de nombreux services de l’administration.
Le président s’est déjà dit prêt à aller jusqu’au blocage.
ALENA
Sur Twitter, Donald Trump a aussi de nouveau laissé planer hier la menace d’une rupture avec le Mexique, mais aussi avec le Canada, dans le cadre de la renégociation en cours du traité de libre-échange ALÉNA. Qualifiant cet accord de « pire traité commercial jamais conclu », le président américain a ajouté au sujet des pays voisins : « Comme tous deux se montrent difficiles, ne devrions-nous pas en finir ? »
Le financement de ce mur le long des 3142 km de la frontière avec le Mexique, promesse de campagne de Donald Trump pour stopper l’immigration clandestine et le trafic de drogue, reste un casse-tête. Le candidat avait assuré que Mexico paierait pour sa construction. Le président a ensuite émis l’idée d’un relèvement des taxes douanières pour que les Mexicains contribuent indirectement à ce coûteux projet.
MÉCANISME
« Ce que nous allons faire, c’est un mécanisme par lequel nous obtiendrons du Congrès l’argent nécessaire pour ce projet crucial », a expliqué hier le conseiller à la sécurité intérieure auprès de la Maison-blanche, Tom Bossert, sur la chaîne de télévision ABC News. Ensuite, « en travaillant avec les Mexicains sur d’autres sujets et sur la politique commerciale », « nous allons décider » comment régler la question, a-t-il ajouté.