DE BOUT EN BOUT
Lewis Hamilton n’a jamais flanché devant Sebastian Vettel; Stroll doit se contenter du 11e rang
SPA-FRANCORCHAMPS | Lewis Hamilton a su résister à une dernière tentative de Sebastian Vettel, après le déploiement de la voiture de sécurité, pour remporter avec panache le Grand Prix de Belgique disputé hier sur le majestueux circuit de Spa-francorchamps.
Dans son rôle de poursuivant pendant toute la course, l’allemand a souhaité l’erreur de son grand rival au Championnat, mais en vain. Elle ne s’est jamais produite.
Au volant de sa Ferrari, il a concédé 2,3 secondes au vainqueur qui, parti en position de tête, a mené cette 12e étape du Championnat du monde de F1 de bout en bout.
Le Britannique, intraitable à bord de sa Mercedes, a fait une bonne opération, puisqu’il réduit l’écart de 14 à 7 points au classement cumulatif avant que le grand risque ne s’installe dans la cour de Ferrari, à Monza, dès le week-end prochain.
« Il serait faux de dire, a prétendu Hamilton, que je n’ai jamais été menacé. Au contraire, Sebastian ne m’a donné aucun moment de répit. Il était très compétitif. »
Daniel Ricciardo (Red Bull) les a accompagnés sur le podium. Un résultat inespéré, certes, pour l’australien, mais qu’il doit à une manoeuvre aussi audacieuse que fructueuse à la reprise aux dépens du Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes).
Ce dernier n’était pas au bout de ses peines puisqu’il a vu, pendant cette bagarre à trois voitures de large, son compatriote Kimi Räikkönen le doubler et lui ravir à son tour une position.
STROLL ESPÉRAIT DES POINTS
Quant à Lance Stroll, qui s’était élancé de la 15e place sur la grille de départ, il a su profiter de quelques abandons notoires devant lui, dont celui du favori local, Max Verstappen, et celui de Fernando Alonso, pour terminer l’épreuve au 11e rang.
« Je mentirais en vous disant que je suis satisfait, a dit le jeune pilote québécois au Journal. Je pense qu’on aurait pu faire mieux et espérer inscrire des points. »
Carlos Sainz, 10e à l’arrivée, ce qui lui vaut de récolter le dernier point au tableau, l’a devancé de près de 10 secondes.
« C’est un écart important au finish, c’est vrai, a poursuivi Stroll, mais n’eût été un aileron avant amoché, je pense que j’aurais pu me battre avec lui et peut-être aussi me hisser à la hauteur d’esteban Ocon [neuvième à 1,3 seconde seulement devant l’espagnol]. »
Quand la voiture de sécurité est rentrée dans les puits, au 34e tour, Stroll a tenté de doubler le Danois Kevin Magnussen, mais la démarche aura été coûteuse puisqu’une pièce de l’aileron de sa Williams s’est détachée.
« Dès lors, explique-t-il, il m’était très difficile d’attaquer les adversaires devant moi. J’étais plutôt en mode… survie, pour m’assurer de voir le drapeau à damier. Sans cet incident, je pense honnêtement que j’aurais pu me battre avec Sainz et Ocon. C’est dommage, j’aurais pu récolter un ou deux points. »
UN PEU D’AMÉLIORATION
Stroll retire néanmoins un point positif de son parcours en Belgique après avoir connu deux journées préparatoires misé- rables. Il s’est en effet senti un peu plus à l’aise hier.
« Ma voiture s’est un peu mieux comportée, a dit le pilote de 18 ans. C’est bon signe, bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à faire. Ça devrait mieux se passer à Monza, où les longues lignes droites devraient nous favoriser… »
Stroll perd une place au classement des pilotes, au profit de Romain Grosjean (septième hier), avec qui il partageait la 12e position avant la tenue du Grand Prix de Belgique.
Parti juste derrière lui sur la grille de départ, Felipe Massa a pour sa part obtenu le huitième rang. Une petite consolation pour le vétéran brésilien qui avait bien mal entrepris sa fin de semaine, vendredi, en percutant un mur de protection et en déplorant, comme son coéquipier, le rendement chancelant de sa voiture.