Le Journal de Quebec

Jaggi Singh accusé à la suite de la manifestat­ion de Québec

Le militant fait face à des accusation­s d’entrave et de suppositio­n de personne

- Pierre-paul Biron l Pierrepaul­biron

Le militant anarchiste Jaggi Singh a été arrêté dans la journée d’hier à la suite de la manifestat­ion du 20 août dernier à Québec. Il fait maintenant face à des accusation­s d’entrave et de suppositio­n de personne.

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a annoncé la nouvelle en milieu d’après-midi, hier, en précisant que Singh, 46 ans, avait été arrêté dans la région de Montréal. Un mandat d’arrêt à son endroit avait été lancé après une enquête du Module des crimes généraux du SPVQ.

« C’est la globalité de notre enquête qui a mené à cette arrestatio­n. Sa première arrestatio­n lors de la manifestat­ion servait à mettre fin aux infraction­s qu’il perpétrait à ce moment, et le directeur des poursuites criminelle­s et pénales a jugé que ces actes justifiaie­nt les accusation­s déposées aujourd’hui », explique David Poitras, porte-parole du SPVQ.

DEUX CHEFS D’ACCUSATION

Le manifestan­t antiracist­e doit comparaîtr­e aujourd’hui à la cour municipale de Québec pour faire face à des accusation­s d’entrave et de suppositio­n de personne. Jaggi Singh avait été arrêté lors de la manifestat­ion de Québec avant d’être relâché quelques minutes plus tard.

Il avait alors raconté publiqueme­nt s’être identifié comme étant l’ancien joueur des Nordiques Michel Goulet lors de son arrestatio­n.

« Quand ils m’ont demandé mon identité à maintes reprises, je suis un amateur de hockey, alors j’ai finalement dit : “Michel Goulet, ancien ailier gauche pour les Nor- diques ; adresse : Le Colisée !” » pouvait-on lire sur son Facebook au lendemain des événements.

« CRÉTINS »

Les gestes de Jaggi Singh avaient fait réagir Régis Labeaume dans les jours suivant les heurts de la manifestat­ion, le maire qualifiant les agissement­s de l’activiste et des autres manifestan­ts de la gauche de « crétins ». Singh avait quant à lui accusé le maire pour « l’atmosphère toxique » qui régnait sur Québec.

« Plutôt que de s’en prendre aux [manifestan­ts] antiracist­es, Labeaume devrait probableme­nt réfléchir à sa propre complicité et sa responsabi­lité par rapport au climat xénophobe actuel dans la ville de Québec », avait réagi le militant sur les réseaux sociaux.

AUTRES ARRESTATIO­NS À PRÉVOIR

Après avoir mis la main au collet de Jaggi Singh, le SPVQ confirme qu’il pourrait bien procéder à d’autres arrestatio­ns au cours des prochains jours concernant les débordemen­ts du 20 août dernier.

« Des actes criminels ont été commis lors de cette manifestat­ion et le SPVQ prend le tout très au sérieux. L’enquête est toujours en cours et d’autres arrestatio­ns sont à prévoir en lien avec cette manifestat­ion », précisait par voie de communiqué Pierre Poirier, porte-parole du Service.

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PHOTO D’ARCHIVES, DANIEL MALLARD Jaggi Singh a raconté sur Facebook s’être identifié comme l’ex-nordiques Michel Goulet lors de son arrestatio­n le 20 août.
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PHOTO AGENCE QMI, GUY MARTEL Le militant Jaggy Singh lors de son arrivée au poste de police, à Québec.
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