L’ancienne-lorette dit non à un projet de piste privée
La Ville de L’ancienne-lorette s’oppose au projet d’un pilote amateur qui veut aménager une piste d’atterrissage privée en gazon sur sa terre agricole, près de la route Jean-gauvin, au nordouest de l’aéroport Jean-lesage.
« Nous, on vit déjà une problématique considérable avec les hélicoptères. Ça fait un bruit d’enfer et ça empoisonne la vie à tout le monde, donc on est très frileux sur le bruit aérien. Moi, je n’irai pas ajouter au problème de bruit. Par prudence, on s’oppose. C’est bien de valeur que quelqu’un d’autre paye pour, mais c’est comme ça que ça marche », a confié Émile Loranger, le maire de L’ANcienne-lorette, en entrevue hier.
RÉSOLUTION
Les élus de L’ancienne-lorette ont officialisé leur désaccord avec le projet de piste d’atterrissage hier soir, en adoptant une résolution lors de la séance du conseil. Informé de cette prise de position par le représentant du Journal, le propriétaire de la terre – qui est située sur le territoire de la Ville de Québec et non de L’ANcienne-lorette – a pris la chose avec un grain de sel.
« Les gens ont droit à leur opinion. Moi, ça me fait rire… J’ai un tout petit avion [un Cessna 150], puis il y a des gros Boeing qui atterrissent à côté. Une Harley qui passe dans le rang va faire autant de bruit que moi pendant 30 secondes », a réagi Dave Picard, qui demeure actuellement à Sainte-croix-de-lotbinière, mais qui envisage de s’établir sur la Rive-nord.
Des travaux mineurs seront réalisés sur sa terre, argue-t-il, ajoutant qu’il lui en coûtera moins cher de décoller et d’atterrir à quelques kilomètres de l’aéroport que de payer les frais aéroportuaires annuels.
Le militaire de Valcartier assure qu’il vole uniquement « 25 à 30 heures par année » et qu’il n’a pas du tout l’intention de survoler le territoire de L’ancienne-lorette. « C’est juste pour m’amuser. Mon but, ce n’est pas de déplaire aux gens autour de moi. Je n’ai même pas de voisins à côté, c’est des champs. On tond une lisière de gazon dans le champ, juste pour dire qu’on décolle », a-t-il exposé, minimisant l’ampleur du projet.
PAS D’OBJECTION DE L’AÉROPORT
L’aéroport international Jean-lesage et Nav Canada – à qui incombe la responsabilité du trafic aérien – ne s’opposent pas à son projet. La période de consultations prendra fin le 17 septembre. C’est l’organisme fédéral Transports Canada qui a juridiction et qui déterminera si le projet peut être réalisé ou non, après avoir analysé tous les commentaires reçus.