Le Québec est en retard sur le codage à l’école, admet Proulx
Il faut enseigner la programmation informatique en classe, affirme le ministre
Le ministre de l’éducation, Sébastien Proulx, reconnaît que le Québec est en retard en matière d’enseignement du code informatique à l’école et veut corriger le tir, en se gardant toutefois de préciser comment.
Pour le ministre, la pertinence d’enseigner le langage des ordinateurs en classe ne fait aucun doute. « Il va falloir intégrer dans l’avenir ces notions-là pour les élèves parce que ça va faire partie de leur vie de manière encore plus importante que ça l’est pour nous aujourd’hui », a-t-il affirmé lors d’un entretien avec Le Journal.
Le ministre reconnaît par ailleurs que le Québec est en « rattrapage » à ce chapitre. « Quand je fais une revue de presse de ce qui se fait ailleurs dans le monde, j’ai compris qu’on n’était pas les premiers, lance-t-il dans un éclat de rire. Je suis impatient de nature et je ne pense pas qu’il faut être les derniers ou attendre qu’il s’invente autre chose avant d’y aller. […] Il y a des domaines dans lesquels nous sommes en rattrapage, il y a des choses que je souhaite nous voir accélérer et je pense qu’on est prêt. »
À « COURT TERME »
Il reste toutefois à déterminer comment introduire la programmation informatique dans les écoles. À partir de quel niveau les élèves doivent-ils s’initier au langage des ordinateurs ? Doiton créer un cours ou introduire ces notions dans les programmes existants ? Qui donnera cette formation ?
« Je cherche la meilleure façon, pour, qu’au bénéfice des élèves, à court terme, il y ait de la programmation et du codage dans leur formation, indique le ministre. Il y a plu- sieurs options sur la table, mais on travaille pour faire en sorte qu’il n’y ait pas qu’un seul modèle », affirme le ministre.
Québec a déjà annoncé qu’une stratégie numérique sera dévoilée cet automne dans laquelle on retrouvera un plan d’action pour le réseau scolaire, qui devrait comprendre des orientations à ce chapitre. « Nous aussi, on observe ce qui se fait à l’extérieur, pour ne pas refaire les mêmes erreurs », ajoute M. Proulx.
Il ne suffit pas d’annoncer « d’un claquement de doigts » que tous les élèves seront initiés au code informatique à partir de la quatrième année, par exemple, encore faut-il former les enseignants et les équiper avec du matériel adéquat, souligne-t-il.
Même si le plan demeure flou pour l’instant, la volonté y est, ajoute le ministre. « On va beaucoup parler de ça, en 2017-2018. »