Louis-josé Houde dans la fosse aux humoristes
L’humoriste amorcera la tournée québécoise de son nouveau spectacle en janvier
Il a beau avoir vendu plus d’un million de billets avec ses trois premiers spectacles, Louis-josé Houde ne tient rien pour acquis. Lui qui amorce sa résidence de Préfère novembre à Montréal avant de partir en tournée dans le reste du Québec en janvier prochain, l’humoriste se battra avec 50 autres spectacles d’humour, dont 11 nouveaux, cet automne. «À chaque tournée, il y a quelque chose. Ce n’est jamais gagné», dit-il.
Jérémy Demay, Guy Nantel, Laurent Paquin et Anthony Kavanagh, pour ne nommer que ceux-là, lanceront tous un nouveau spectacle cet automne (voir tableau à gauche). C’est sans compter les Katherine Levac, Jean-marc Parent, François Bellefeuille, Patrick Groulx et autres qui sont déjà tous en rodage d’un spectacle qu’ils lanceront officiellement l’an prochain.
Pour Louis-josé, la situation n’a pas vraiment changé comparativement à celle qu’il avait vécue il y a 15 ans, au moment de la sortie de son premier spectacle, en 2002. « Mon premier show, je l’ai fait en même temps que Patrick Huard, Stéphane Rousseau, Martin Matte, Lise Dion, Jean-michel Anctil et Mario Jean. Je me demandais alors si les gens s’intéresseraient à un kid. Mais finalement, le fait que j’étais dans la vingtaine, ça m’a permis d’aller chercher un autre public. »
Roi du box-office, Louis-josé Houde a écoulé exactement 302 668, 352 131 et 367 202 billets de ses trois premiers spectacles. Et avant même le début de ses représentations montréalaises de Préfère novembre, il avait franchi le cap des 60 000 billets. Avec des chiffres aussi impressionnants, est-ce risqué de tenir son succès pour acquis ?
« C’est risqué, mais c’est très facile de le contourner, répond-il. Quand t’arrives sur scène avec un début de spectacle, t’as vraiment peur. Tu ne peux pas être à l’aise là-dedans. Oui, on peut devenir paresseux sans s’en rendre compte. Mais c’est juste tellement terrorisant d’arriver sur scène avec des nouvelles jokes. Même après un quatrième show, je suis encore fébrile. »
RÉSIDENCE D’AUTOMNE
Louis-josé Houde aime aller à contre-courant. Alors que les humoristes délaissent de plus en plus Montréal, au profit de la banlieue, le comique a décidé de passer tout l’automne dans la métropole. Dès ce soir, et jusqu’au 16 décembre, il se produira 26 fois à l’olympia de Montréal, une salle qu’il a redécouverte à la fin de sa dernière tournée.
« J’y avais beaucoup joué en début de carrière, dit-il. Et j’ai arrêté d’y aller durant neuf ans. À la fin de la tournée des Heures verticales, j’y suis retourné. J’ai adoré parce que la salle est très bruyante. T’entends bien le public. Pour le stand-up, c’est quelque chose de très vivant. »
« J’haïs pas qu’on soit au milieu de la rue Sainte-catherine, dans un coin qui vit beaucoup, poursuit-il. Dans toutes les salles de Montréal, les vendredis et samedis soir, il y a une petite excitation. C’est quelque chose qui m’a toujours plu. À partir de janvier prochain, je vais aller me promener ailleurs dans la province. Mais pour l’automne, j’avais envie de faire la même salle longtemps. Tu peux te concentrer beaucoup plus sur ton show. Il n’y a pas de déplacement. »
INSPIRÉ PAR LES JEUNES
Copropriétaire du Bordel Comédie Club, Louis-josé a passé plusieurs mois, l’hiver dernier, à tester son matériel dans cette petite salle d’une centaine de places. « Avec le Bordel, je me tiens beaucoup au courant de ce que les plus jeunes font et c’est inspirant. Tu peux être aussi inspiré par Yvon Deschamps que par un jeune qui vient de sortir de l’école de l’humour. Les jeunes prennent des risques, ils vont ailleurs, ils rafraîchissent l’humour. C’est stimulant. »