Le Journal de Quebec

Les Halles Fleur de Lys changent de visage

Tous les commerces d’alimentati­on quitteront le complexe bientôt

- PIERRE-PAUL BIRON

C’est la fin pour les Halles Fleur de Lys telles qu’on les connaît depuis une trentaine d’années. À moins de deux ans de la venue du Grand Marché dans le secteur, tout le volet alimentair­e des Halles disparaît.

Les commerçant­s présents dans les Halles ont tous confirmé la nouvelle au Journal hier alors que la fin approche pour certains.

Présente dans son local depuis 33 ans, la propriétai­re de l’ère du Vrac a choisi de mettre la clé dans la porte plutôt que de renouveler son bail, ce qui a entraîné la décision du promoteur Cominar de changer la vocation du complexe.

PARTIR LA TÊTE HAUTE

« Je préfère fermer que de faire faillite éventuelle­ment. Avec l’arrivée du nouveau marché dans deux ans, c’était impossible pour moi de signer un bail de cinq ans avec autant d’incertitud­e », explique Natalie Audet, qui écoule ses stocks avant la fermeture prévue à la fin septembre.

Chez Cominar, on explique que c’est ce premier départ qui a confirmé le choix de laisser tomber le volet alimentair­e.

« On a reçu un avis de la part d’un des locataires du volet alimentair­e disant qu’il partait. [..] Ce n’est pas contre une vocation comme telle, c’est plutôt un reposition­nement qui s’effectuera », explique Caroline Lacroix, v.-p. marketing et communicat­ions de l’entreprise.

Mme Audet explique avoir vu l’achalandag­e diminuer dans tout le quartier depuis quelques années.

« Tout le quartier chute tranquille­ment. Nous étions un pôle d’attraction commercial il y a 30 ans, mais aujourd’hui, c’est dans Lebourgneu­f et sur la 3e Avenue que ça se passe », soupire la dame qui préférait partir la tête haute.

DÉMÉNAGEME­NTS

Si l’ère du Vrac ferme ses portes, la plupart des commerçant­s installés aux Halles Fleur de Lys ont quant à eux choisi de déménager. C’est le cas de la poissonner­ie Québec Océan, qui a dû se trouver un local rapidement après l’annonce inattendue.

« Nous avons eu l’avis il y a trois semaines et on nous a dit que le 30 septembre, c’était terminé. Disons que ça nous a pris par surprise », raconte le gérant de l’endroit, Richard-william Turcotte.

« Heureuseme­nt, nous avons trouvé rapidement un magnifique local dans l’édifice de la Fruiterie 440. Donc, nous déménagero­ns pour la mi-octobre. »

Quant aux étals saisonnier­s de la ferme Christian Desnoyers, ils ne seront pas de retour dans le secteur pour l’instant.

NOUVEAU COMMERCE

Après le départ des commerces des Halles, l’endroit subira une importante « cure de modernisat­ion », selon la direction de Cominar.

« Il y aura des changement­s majeurs pour répondre aux besoins du nouveau client qui sera en place. Il y aura donc d’importants travaux », confirme Mme Lacroix.

Impossible par contre de savoir qui s’installera dans les nouvelles Halles rénovées. La porte-parole de Cominar se contente pour l’instant d’affirmer que le nouveau venu « répondra aux besoins de toute la famille ».

« On reste dans le commercial et ce que je peux dire, c’est que c’est un commerce qui a une vocation familiale », indique Caroline Lacroix, précisant qu’une annonce officielle pourrait être faite au cours des prochaines semaines.

 ?? PHOTOS PIERRE-PAUL BIRON ?? Natalie Audet a choisi de fermer son commerce l’ère du Vrac en raison notamment de l’incertitud­e que cause l’arrivée prochaine du Grand Marché de Québec. En mortaise, l’achalandag­e était moindre aux Halles depuis quelques années.
PHOTOS PIERRE-PAUL BIRON Natalie Audet a choisi de fermer son commerce l’ère du Vrac en raison notamment de l’incertitud­e que cause l’arrivée prochaine du Grand Marché de Québec. En mortaise, l’achalandag­e était moindre aux Halles depuis quelques années.

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