Un « recul » causé par Trump, dit Labeaume
Plaidoyer en faveur des droits de la communauté LGBT
Le maire Régis Labeaume a livré un vibrant plaidoyer, hier, en faveur de la communauté LGBT (lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre), victime d’un « recul » depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
En marge des activités de la 13e édition de la Fête Arc-en-ciel à Québec, qui débutait hier, le maire de Québec en avait long à dire sur les actions du président américain.
« Certaines personnes au sud de ce pays sont en train de faire reculer à bien des niveaux certaines valeurs qu’on avait. Je trouve ça terrible ce qui se passe là-bas. Il semble qu’on n’a plus le droit à la différence, que si on n’est pas un caucasien hétérosexuel, vous n’êtes plus dans le moule. On a l’impression que c’est rendu ça, aux États-unis », a-t-il critiqué.
TRANSGENRES DANS L’ARMÉE
La semaine dernière, le président Trump a ordonné au Pentagone de ne plus recruter de personnes transgenres dans l’armée.
« On recule énormément, c’est tout à fait rétrograde, c’est réactionnaire, c’est désolant », a-t-il pesté. « Il ne faut pas arrêter de militer, parce que ce n’est vraiment pas réglé, et quand tu dis qu’en Amérique on recule, c’est un très très mauvais signal. Ça fait extrême droite pas mal aussi, c’est une espèce de package. Souvent, ça fait partie de ça », a-t-il renchéri.
« TOUT LE MONDE DOIT ÊTRE INQUIET »
Le maire Labeaume a également fait un lien avec les évènements qui sont survenus contre la communauté musulmane depuis le début de l’année.
« Tout le monde doit être inquiet actuellement. Là, on me dit que c’est un geste solitaire (NDLR : Le véhicule incendié du président du Centre culturel islamique), je le sais, mais ça n’a pas besoin d’être organisé pour être inquiétant. Ça arrive parce qu’il y a un environnement. Il y a des gens qui se permettent des choses qu’ils ne se seraient pas permises avant », a-t-il enchaîné.
La députée péquiste Agnès Maltais, présente aux côtés du maire lors de la levée du drapeau arc-en-ciel dans les jardins de l’hôtel de ville, a encensé son discours. « Je suis très fière d’être à tes côtés aujourd’hui. La diversité, c’est le droit de s’aimer. S’il y a des gens qui ont vécu la violence de l’extrême droite, c’est la communauté LGBT », a-t-elle exprimé.
Plusieurs activités sont au menu de la Fête Arc-en-ciel, dont la traditionnelle marche de solidarité, qui aura lieu dimanche après-midi sur la rue Saint-jean.